Les concepteurs de la déjà célèbre machine à aligot se donnent quelques mois supplémentaires de mise au point des prototypes, pour adapter parfaitement leur petit coup de génie gastro-industriel au marché international.

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Pressé par un fulgurant succès d’estime et un déluge de demandes de la part des professionnels, Fabrice Carrier avait initialement annoncé la mise en production de la machine Aligot Express dès ce début 2018. Les impatients devront attendre encore un peu. Les concepteurs de cette révolution gastronomique et industrielle (pour tout dire : culturelle!) souhaitent prendre le temps de mettre définitivement au point leur machine à préparer l’aligot en 60 secondes. Car, passée l’euphorie des premières acclamations est venu le vertige d’une demande internationale et exigeante. « Le succès de notre machine, lors des présentations que nous avons faites à l’automne 2017 à la communauté des restaurateurs français installés aux Etats Unis, nous a amenés à réfléchir, explique Fabrice Carrier, associé à Christian Valette dans cette étourdissante aventure. Nous nous sommes dit que nous devrions encore améliorer nos prototypes, bien que déjà fonctionnels, afin de les adapter parfaitement aux exigences de ce marché international et aux réglementations américaines. » C’est la raison pour laquelle Aligot Express va prendre le temps (quelques mois) de se perfectionner. La machine va être dotée d’un nouvel automate ; elle va mettre en œuvre de nouveaux matériaux récemment mis au point, dont l’inertie permettra de résister à l’amplitude thermique du process (l’aligot passe de -18° à +75°C en quelques dizaines de secondes) ; elle sera équipée de composants compatibles avec les normes et règlements US ; plus largement, son ergonomie sera améliorée afin d’être facilement utilisable par des opérateurs non qualifiés. Ce délai permettra aussi à STS d’aménager sans précipitation la chaîne d’assemblage de la machine, dans les nouveaux locaux achetés par l’entreprise decazevilloise de Stéphan Mazars. L’objectif reste de fabriquer 200 machines par an. « Mais, compte tenu du nombre d’appels que nous recevons chaque jour, il est très possible qu’il soit dépassé. », sourit Fabrice Carrier.

Par ailleurs, l’ancien restaurateur d’Almont-les-Junies se prépare à la construction (à partir de juin prochain) de son futur atelier de fabrication d’aligot surgelé dans la zone d’activité de Flagnac, dans la vallée du Lot. Ce nouvel outil très automatisé (4 M€ d’investissement), permettra à l’entreprise de fabriquer chaque jour 5 tonnes d’aligot surgelé destiné à l’Aligot Express. « Nous y élaborerons aussi de nouvelles recettes répondant aux goûts actuels des consommateurs (bio, végan…) et qui pourraient être adaptées à notre machine », annonce aussi Fabrice Carrier, qui prévoit également d’y aménager, en 2019, une laiterie qui fabriquera la tome nécessaire à sa production d’aligot. Quarante emplois nouveaux vont être créés par le projet Aligot Express.