La vingtième édition du festival interrégional des cultures occitanes se déroule du 23 au 27 juillet, avec une multitude de spectacles, un village occitan, des ateliers et plusieurs dizaines de milliers de festivaliers qui vont apporter leur manne estivale à la ville.

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40 000 personnes en 2009, 50 000 en 2010, 60 000 en 2011 et 96 000 en 2012, avec des pics à plus de 30 000 personnes sur les concerts de Zebda et Massilia. L’Estivada est devenue au fil du temps le plus gros événement festif de l’été aveyronnais. Il n’est pas question, pour les organisateurs, de faire tomber le record de fréquentation de l’année dernière, mais ils parient toutefois sur la venue de quelque 60 000 festivaliers pendant les cinq jours de fête. C’est déjà suffisant pour donner du baume au cœur de l’hôtellerie et du commerce locaux.

Penser local

Outre les retombées économiques générées par la présence d’une telle foule, une grande partie du budget du festival (700 000 €) retourne directement dans l’économie locale, les organisateurs faisant le choix d’utiliser d’abord les compétences des entreprises et prestataires du cru. « L’Estivada tente, depuis l’arrivée de son nouveau directeur en 2009, de n’utiliser que le savoir-faire local, explique Danis Chadeuil, chargé de communication du festival. Toute la partie technique est assurée par ATS, basé à La Primaube, nous faisons imprimer nos programmes chez Burlat à Olemps, notre aligot vient de la coopérative Jeune Montagne, notre vin de Marcillac, nous offrons des espaces à des producteurs locaux durant tout le festival… En réalité, nous n’allons chercher ailleurs que ce que nous ne pouvons trouver sur place, et c’est finalement plutôt rare. Il s’agit de demandes bien particulières : un instrument de musique d’un type particulier, une installation peu répandue (tente, structure…) ». La seule organisation de l’Estivada (artistes, techniciens, bénévoles…) représente près de 1000 nuitées, dans différents hôtels de la ville. L’argent apporté à l’Estivada par les collectivités (Rodez : 200 000 € ; Grand-Rodez : 50 000 € ; Conseil général : 20 000 €) revient dans l’économie locale.

Une référence

Reconnu comme le festival occitan de référence pour sa pluridisciplinarité et sa singularité de festival interrégional des cultures occitanes, l’Estivada tente, par ses propositions artistiques et culturelles comme par sa pratique, de briser les représentations « folkloristes » trop souvent attachés aux langues et cultures dites régionales. Loin des clichés, nous avons une vision moderne et universaliste de notre identité, qui ne se résigne pas au silence et cherche à ce que l’occitan re-trouve la place qui doit être la sienne : langue de la vie et non du seul souvenir.

Toute la programmation de l’Estivada est donc articulée autour de la langue occitane, la langue minoritaire de toute la moitié Sud de la France, ainsi que de quelques régions des pays limitrophes (Espagne et Italie).