Suite à la démission de Jean-Claude Luche, qui souhaite ne garder que son mandat de sénateur, Jean-François Galliard, élu du canton de Millau 2, a été porté à la présidence du conseil départemental, ce 24 janvier. Sans surprise.

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C’était écrit ; cela s’est produit : avec 30 voix, Jean-François Galliard (UDI) a fait le plein des suffrages des conseillers de la majorité départementale, ce qui fait de lui le nouveau patron de l’Aveyron et le premier président -depuis le XIXe siècle !- représentant le Sud Aveyron. Il a été élu mardi matin. L’autre candidat à la présidence, Anne Blanc, conseillère PRG du canton Céor-Ségala, a obtenu 5 voix. 11 élus ont déposé un bulletin blanc. « Quel que soit le vote de chacun d’entre vous, me voila maintenant votre président, celui de tous, a-t-il lancé à l’assemblée départementale. Le président d’une collectivité départementale exige de ses élus et de son administration une totale disponibilité d’esprit. Elle est indispensable pour conduire dans les meilleures conditions possibles nos missions de solidarités humaines et territoriales et pour penser et repenser sans répit les bases sur lesquelles se construit l’avenir de l’Aveyron, celui de notre jeunesse. »

Rendant hommage à son prédécesseur Jean-Claude Luche, qu’il situe dans la lignée des Paul Ramadier, Raymond Bonnefous ou Jean Puech, le nouveau président s’est aussi inscrit dans la continuité du travail déjà commencé. « Jean-Claude Luche a fixé un objectif, celui du cap à atteindre des 300 000 habitants. Nous l’avons fait nôtre. » Pour atteindre cet objectif, Jean-François Galliard compte s’appuyer sur les nouvelles structures intercommunales qui dessinent la nouvelle géographie du département. « Le couple que forment le Département et le bloc communes-communautés de communes représente à la fois le garant de l’action publique de proximité et le bon nouveau pour répondre aux nécessités du développement. Je pense que devons nous appuyer d’abord sur ce socle », estime-t-il.

A côté de ce grand chantier de l’attractivité, auquel il convie tous les partenaires à se joindre (Région, Etat…), Jean-François Galliard rappelle que le Département restera mobilisé sur ce qui est sa fonction première, le domaine social. « L’une, l’attractivité, ne va pas sans l’autre, la solidarité », insiste-t-il. « Faisons en sorte que les exclusions, qu’elles soient entraînées par le grand âge, la dépendance ou l’absence d’emploi, ne viennent pas fracturer cette cohésion dont l’Aveyron peut se prévaloir. C’est elle qui nous aide à traverser les périodes difficiles. »

Jean-François Galliard voit également dans une politique culturelle active un moyen efficace de dépasser les difficultés et de garantir les solidarités. « La culture qui ouvre l’esprit, la culture qui permet à chacune et à chacun de reconnaître l’Autre. Avec un grand A. » Ainsi, le nouveau président souhaite-t-il voir en son territoire, comme Camus en Sisyphe, un Aveyron heureux de toujours repartir à la conquête de son devoir.

Jean-François Galliard est né en 1948 à Alger, arrivé en Aveyron, à Nant, en 1962. Père de 2 enfants, il a fait sa carrière dans les services fiscaux, qu’il a dirigés successivement dans le Var, la Corrèze, la Marne et la Loire avant d’être conservateur des hypothèques à Toulon. Il a été maire de Nant de 1995 à 2008 ; il est conseiller départemental depuis 2008, rapporteur du budget, en charge de l’administration générale, des ressources humaines, de la culture.