Le syndicat mixte de l’aéroport de Rodez a récemment lancé un appel d’offres pour trouver un nouvel opérateur sur la ligne Rodez-Paris. Cette procédure pourrait donner lieu à la création d’une obligation de service public et à une participation financière de l’Etat, pour des tarifs plus attractifs.

Media12-Aeroport 12

Air 12, la société gestionnaire de l’aéroport a fait ses calculs : le prix moyen du billet aller-retour Rodez-Paris avec la compagnie Hop ! est de 440 euros. Un calcul incontestable, qui fait la moyenne des prix réellement constatés sur la ligne, en semaine, avec achat à différentes échéances avant le jour du vol. « Sinon, on ne peut pas discuter », lâche Daniel Segonds, président d’Air 12. 440 euros, c’est un peu moins cher qu’un Toulouse-Paris sur Air France, mais c’est plus cher qu’un Aurillac-Paris ou qu’un Brive-Paris, deux lignes qui reçoivent des subventions publiques. De l’avis de Daniel Segonds, qui se fait aussi le représentant officieux des entreprises aveyronnaises, ce tarif est trop élevé. Et le président de lui imputer en partie la baisse de fréquentation de l’aéroport aveyronnais (- 15% sur l’ensemble des destinations et – 14% sur Paris). « Un tel tarif, ajouté à un trop grand nombre de vols annulés par la compagnie, tout cela pose un problème d’image à l’aéroport de Rodez et explique en partie qu’il n’ait accueilli en 2015 que 103600 passagers au lieu des 120000 de 2014 », estime Daniel Segonds.

C’est pourquoi la société d’économie mixte propriétaire de l’aéroport (Département, CCI et Grand-Rodez) a récemment lancé un appel d’offres afin de trouver un nouvel opérateur pour assurer la ligne Rodez-Paris, dans les conditions identiques à celles qui figuraient dans la précédente délégation de service public. Trois compagnies ont répondu à l’appel d’offres, dont le résultat sera rendu public en fin d’année. Parallèlement à l’appel d’offres, la SEM 12 a aussi engagé des démarches auprès du ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, lui demandant d’imposer une obligation de service public au futur opérateur de la ligne. Si tel était le cas, l’Etat pourrait alors subventionner ce service, afin que la compagnie soit en mesure de proposer des tarifs plus avantageux. Tous les acteurs publics réunis autour de l’aéroport, soutiennent unanimement cette démarche. Y compris le représentant de l’Etat.