La collectivité aveyronnaise fait partie des quatre sites pilotes en Midi-Pyrénées, qui vont expérimenter en grandeur nature quatre applications satellitaires sur leur territoire : la gestion de la collecte des déchets, l’e-santé, les mouvements de terrains et la surveillance des crues.

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Quand la Communauté de Communes d’Aubin-Decazeville a eu connaissance des opportunités de développement de compétences et d’emploi qu’offrait le Plan spatial régional de Midi-Pyrénées, elle s’est immédiatement portée candidate pour devenir territoire pilote pour les applications satellitaires. Sa candidature a été retenue, l’Etat a rapidement apporté sa participation financière (31% des besoins) et l’Europe vient elle aussi de confirmer qu’elle va financer le programme à hauteur de 45%. Dès lors, la communauté de communes peut commencer à travailler sur la mise en œuvre des applications satellitaires qu’elle va utiliser au bénéfice des populations.

La première de ces applications, qui devrait devenir opérationnelle au cour de l’année 2014, concerne la gestion de la collecte des déchets. Grace au GPS, il sera possible de contrôler simultanément et en temps réel les déplacements des véhicules affectés à la collecte et l’état des stocks de déchets sur les différents points du territoire. Il deviendra ainsi possible de rationnaliser plus encore la collecte, d’effectuer des interventions adaptées aux besoins et, globalement, d’améliorer le service apporté à la population.

Autre application qui devrait être rapidement mise en œuvre : la gestion et la prévention des risques miniers en zone urbaine. Le satellite va surveiller les mouvements de terrains qui affectent ce territoire dont le sous-sol a été creusé d’innombrables galeries durant un siècle et demi d’exploitation minière. « Cela nous sera utile pour modifier ou affiner nos schémas d’urbanisme », explique Jean-Pierre Ladrech, président de la commission Développement économique de la communauté de communes.

Les deux autres applications satellitaires intéressent la prévention des risques d’inondation d’un territoire sensible, à la confluence de plusieurs petits cours d’eau avec le Lot, et le développement de l’e-santé. « Cette dernière application, qui utilisera les télécommunications à très haut débit par satellite, permettra de sécuriser les personnes hospitalisées à domicile, en liaison avec notre maison de santé pluridisciplinaire », explique Jean-Pierre Ladrech.

Au-delà de l’amélioration du service aux populations, les élus d’Aubin-Decazeville ont aussi décelé deux autres avantages à devenir territoire pilote pour les applications spatiales. Premier bénéfice corolaire : l’image du bassin minier va changer, passer du charbon à la haute technologie. Pendant les expérimentations, le territoire va recevoir la visite d’entreprises ou de collectivités de France et de l’étranger (la communauté de communes a déjà des sollicitations) intéressées par les applications mises en œuvre. De plus, et c’est le vœu le plus cher des élus, l’expérimentation de ces applications pourraient attirer sur le territoire de nouvelles activités liées au développement des différentes technologies qu’elles utilisent (logiciels, infrastructures et matériels de télécommunication…).

Coût du programme : 320 000 euros.