Depuis 10 ans, la Ville d’Onet-le-Château s’est engagée dans la démarche du « zéro pesticides ». Les services des espaces verts et de la voirie ont en effet progressivement supprimé l’utilisation de pesticides, faisant figure de précurseur dans le département.

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Concrètement, cela signifie l’abandon de l’utilisation de produits chimiques, appelés communément « pesticides » qui peuvent être présents dans l’eau, l’air, le sol et les végétaux. Ces substances peuvent affecter la biodiversité mais aussi la santé humaine, d’où une volonté de la part des élus de la commune d’être dans cette démarche du « zéro phyto ».

L’interdiction des pesticides dans les espaces verts publics entrera en vigueur en 2017. Mais la commune n’a pas attendu cette échéance pour mettre en place une gestion différenciée de ses espaces verts et de ses voies communales. Tout cela s’est en plusieurs étapes passant par la diminution de l’utilisation de produits chimiques remplacée par une gestion raisonnée des traitements, la mise en place d’un « local phyto » aux normes en vigueur, une réflexion sur la mise en place de méthodes alternatives impliquant une réorganisation des méthodes de travail internes. « Opter pour le zéro phyto, c’est préserver la santé des citoyens et des agents municipaux, respecter la faune et la flore locales mais aussi montrer que des pratiques alternatives existent et sont efficaces », explique Jacky Maillé, adjoint au maire.

Avec ses 40 km² de territoire, la commune d’Onet-le-Château dispose d’une variété de surfaces importante : parcs, stades, îlots, ronds-points, cimetières….Ce sont autant d’espaces à entretenir mais pas de la même manière. D’où la nécessité de mettre en place une gestion différenciée de ces espaces afin d’adapter au mieux leur entretien.

Pour entretenir les espaces verts de la commune, en prenant en compte la lutte contre les maladies et autres parasites des végétaux, plusieurs moyens ont été déployés progressivement : désherbage manuel ou désherbeur thermique, utilisation de paillages, de broyats issus de l’élagage et des tailles de haies, développement d’une flore locale : lâchers de coccinelles et installation d’hôtels à insectes et de nichoirs à mésanges. Cela veut dire accepter la présence de certaines plantes et d’indésirables qui ne représentent pas de nuisance particulière. Des arguments que les agents techniques municipaux s’attachent à expliquer au quotidien à la population.

L’abandon des produits phytosanitaires représente, pour la collectivité, un gain de 6 000€ par an.