Conscients de l’importance du haut débit et du très haut débit pour l’attractivité et la compétitivité de leurs territoires, les départements de la Lozère, de l’Aveyron et du Lot ont décidé d’engager une démarche collective pour gérer, exploiter et commercialiser leurs réseaux THD.

Media12-Projet fibre

Cette démarche volontaire et ambitieuse a pour objectif de conforter la rentabilité de l’exploitation des réseaux. Elle résulte d’une position pragmatique des trois départements, dans un souci d’intérêt général et d’expression de la solidarité entre territoires ruraux pour lesquels la problématique de la couverture numérique représente un enjeu important.

Les départements de la Lozère, de l’Aveyron et du Lot souhaitent que l’ensemble des populations de leur territoire (grand  public, entreprises et services publics) puisse bénéficier du très haut débit pour tous. Il s’agit, pour eux, de prendre de l’avance pour être prêt à accueillir les nouveaux services qui vont se développer sur le très haut débit dans les années à venir.

Au cours de l’été, à Mende, les présidents des trois départements, Sophie Pantel (Lozère), Jean-Claude Luche (Aveyron) et Serge Rigal (Lot), réunis en présence des élus de chaque département en charge du dossier, ont convenu de mettre en place une démarche visant à mettre en œuvre l’activation, l’exploitation et la commercialisation des réseaux d’initiative publique (RIP). Ils souhaitent donc rapidement constituer une structure supra-départementale au travers d’une SPL (Société Publique Locale) créée pour l’occasion.

Le futur gestionnaire du réseau supra-départemental se verra confier par les trois départements la totalité des missions suivantes : gestion, exploitation et commercialisation.

Selon certains opérateurs, le seuil de rentabilité pour les projets fibre optique se situerait autour de     40 000 prises. La Lozère, avec 13 500 prises, est en-dessous, le Lot également, avec 35 840 prises. Avec les 83 000 prises de l’Aveyron, on arrive à un total de 132 340 prises. Ce qui conforte la rentabilité du projet, avec une meilleure concurrence et des offres des opérateurs variées et plus performantes pour les populations des territoires concernés.

Au-delà de l’aspect financier (15% de prime de subvention), ce regroupement attirera des opérateurs grâce à une plaque économique plus attractive. La démarche apparaît donc comme positive pour chacun des acteurs qui ont fait le choix de créer une société publique locale (SPL) pour mettre en œuvre une délégation de service public supra-départementale.

La Mission France Très Haut Débit suit avec intérêt l’avancement de ce projet commun.