Les syndicats et la direction de l’usine Bosch de Rodez ont signé ce mercredi 4 juillet un accord de transition pour préserver les emplois, éviter les licenciements et laisser émerger un nouveau projet industriel pour le site d’ici 2021.

« C’est un accord juste qui nous permet de poursuivre les actions afin de préparer l’avenir du site de Rodez », déclare Heiko Carrie, Président de Bosch France-Benelux.

Le recul significatif du marché des véhicules diesel en Europe et en France s’accompagne pour Bosch d’une baisse très marquée des volumes de production, notamment à l’usine de Rodez, avec un impact sur le niveau de l’emploi.

Bosch regrette cette situation et les difficultés qu’elle entraîne pour son usine ruthénoise où, il y a deux ans encore, la charge de travail atteignait des sommets historiques.

Avec près de 1600 collaborateurs, l’usine de Rodez est le plus grand site du Groupe Bosch en France et l’un des premiers employeurs industriels privés de la région Occitanie.

Pour préparer l’avenir du site, le Groupe Bosch s’efforce d’identifier des activités complémentaires. Consciente de ses responsabilités sociales, l’entreprise a négocié avec les représentants syndicaux un accord de transition valable jusqu’à fin 2021, afin de préserver autant d’emplois que possible, malgré la forte baisse des commandes.

L’accord porte entre autres sur les points suivants :

le Groupe investira 14 M€ pour moderniser une ligne d’injecteurs diesel existante à Rodez et l’adapter ainsi à la nouvelle génération d’injecteurs dits 2.20.

L’usine de Rodez fabriquera un pourcentage déterminé du marché européen des injecteurs diesel.

Bosch soutiendra la diversification industrielle de l’usine afin de lui permettre de se tourner vers divers secteurs tels que l’aéronautique, l’hydrogène et d’autres applications automobiles, ainsi que l’horlogerie.

Le dispositif national d’activité partielle sera appliqué pour éviter les licenciements. Il sera adapté au travers de mesures décidées d’un commun accord et visant à renforcer la performance industrielle du site.

Un programme de formation ambitieux sera mis en place pour favoriser l’adaptabilité des personnels entre les différentes activités et accroître la flexibilité du site.

Cet accord reprend peu ou prou le canevas des premières pistes de négociations engagées en janvier dernier, après l’annonce d’une baisse de charge de travail pour le site aveyronnais de l’équipementier.