Depuis la pépinière Chrysalis où il s’est installé voilà un an, Bruno Corréard lance MyFish, le premier drive de poisson frais et responsable en France, qui met en relation le consommateur avec le pêcheur (ou presque).

Bruno Corréard est un jeune entrepreneur mais un professionnel très aguerri. Il a consacré l’essentiel de sa carrière à acheter du poisson pour un grand groupe de supermarchés. Jusqu’à ce que lui vienne l’idée et l’envie de créer l’entreprise Rocksea et la marque MyFish. « Le chemin emprunté par la grande distribution, pour les produits de la mer, ne me semblait plus conforme à mon éthique personnelle, au respect de l’environnement et aux attentes des consommateurs », explique-t-il. Il a ainsi conçu MyFish.love, premier site de vente en ligne de poisson frais, responsable et issu de pêche artisanale. Pour ce faire, Bruno Corréard a d’abord constitué un réseau de pêcheurs artisanaux partenaires, sur une partie des mers du monde. Il a conçu, développé et consolidé toute la logistique d’approvisionnement, de stockage, de conditionnement (via la plateforme de Rungis) puis de livraison vers les points de retrait. Il a travaillé avec soin le marketing et la communication. Et, après quelques mois d’expérimentation en région parisienne, le poisson MyFish est donc désormais accessible pour tous, et en particulier les Aveyronnais qui disposent des premiers points de retrait.

MyFish met un point d’honneur à garantir l’origine (essentiellement du poisson sauvage et exclusivement des pêches artisanales), la traçabilité et la fraîcheur de ses produits. « Avant d’arriver sur l’étal des grandes surfaces, le poisson a, en moyenne, une douzaine de jours, assure Bruno Corréard. Le nôtre a entre 3 et 6 jours. » L’autre caractéristique de MyFish est d’avoir supprimé tous les intermédiaires et de mettre en lien le pêcheur et le consommateur. « C’est d’ailleurs le pêcheur qui, généralement, prépare la commande directement sur son bateau », ajoute le néo-entrepreneur. C’est pour cela que MyFish peut proposer ce qu’il appelle « le prix juste », celui qui rémunère le pêcheur et finance la logistique.

Mais ce modèle de business, éthique et responsable, a une contrepartie : certaines espèces de poissons peuvent n’être disponibles qu’en saison ; compte tenu de l’absence de stockage, il se peut que des approvisionnements soient soumis à des aléas (climatiques, géopolitiques, etc). De plus, pour que le principe soit économiquement viable, MyFish ne peut proposer que des conditionnements en caisses isothermes de l’ordre de 2 à 3 kg minimum. « Depuis peu de temps, nous avons à Lyon des clients qui habitent tous le même immeuble et qui passent des commandes groupées », explique Bruno Corréard, suggérant ainsi une solution qui présente en outre l’intérêt d’être conviviale.

Concrètement, le client (particulier, restaurateur, traiteur, commerçant…) passe sa commande et paie en ligne jusqu’au lundi soir ; le pêcheur partenaire emballe la commande ; le poisson est acheminé à Rungis, d’où il est contrôlé avant de repartir pour être mis à disposition en point de retrait, généralement le vendredi matin, n’importe où en France.

Savoir plus : www.myfish.love