Le président et le vice-président de Rodez Agglomération participaient mardi à une réunion de travail, au ministère des Finances, sur l’avenir de Bosch Rodez. Ils n’en reviennent pas rassurés.

A leur retour de Bercy, les deux élus ruthénois ont rendu compte de leurs impressions dans un communiqué commun. « La direction Bosch France a réfuté avoir évoqué, dans une précédente rencontre avec les syndicats, la fermeture du site Castonétois, rappellent Christian Teyssèdre et Jean-Philippe Kéroslian. Elle affirme vouloir respecter l’accord de création de 300 emplois à fin 2021 afin de compenser les baisses d’effectifs « filière diesel ». Rappelons qu’en contrepartie, le gouvernement français s’est engagé à financer le chômage partiel des salariés jusqu’en 2021, ce qui est une garantie pour le maintien des emplois.

A nos demandes d’explications, le directeur Bosch France a indiqué que 100 emplois pourraient être créés à fin 2021, 170 à fin 2023, ce qui laisse mal augurer du devenir des emplois en écart : retraite anticipée ? Le flou persiste. A l’heure actuelle, la direction du groupe n’est pas en phase avec ses engagements de mars 2018.

Par ailleurs, le directeur de Bosch France a évoqué la possibilité de voir réduire de 515 le nombre d’emplois localement consacrés à la filière diesel, si les ventes continuent de régresser. Pour l’heure, on constate une stabilisation des achats de véhicules diesel en Europe autour de 36%. Face à des propos aussi peu constructifs de la part d’un groupe en excellente santé financière, les élus, les

représentants syndicaux mais aussi Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat, ont exigé du groupe Bosch le respect de ses engagements et mis ses dirigeants face à leurs contradictions.

Par ailleurs, Mme Pannier Runacher a confirmé que l’étude sur l’éventuelle éligibilité des moteurs diesel modernes à la vignette Crit’Air 1 serait lancée avec résultats produits en fin d’année.

Pour résumer, cette réunion laisse un goût d’inachevé et ne lève pas les doutes sur la pérennité du site à moyen terme, concluent les deux élus. Compte tenu des fortes interrogations qui subsistent, nous restons vigilants. De ce fait, nous allons demander à la Direction de Bosch France de nous transmettre, par écrit, le plan de diversification sur lequel elle s’engage à fin 2021.