Invité par le propriétaire (le syndicat mixte) et le gestionnaire (la SAEML Air 12) de l’aéroport de Rodez à s’expliquer sur les dysfonctionnements constatés sur la ligne Rodez-Paris, le patron de la compagnie Hop ! a promis de tout mettre en œuvre pour améliorer les choses.
Lionel Guérin pouvait-il faire moins que promettre une amélioration du service ? Car l’avion Hop ! qui l’a amené à Rodez jeudi matin a eu près d’une heure de retard… « Il est vrai que nous avons eu des problèmes de régularité au lancement de la liaison, avec des rotations supprimées, admet-il. Mais les choses se sont améliorées au fil des mois. Aujourd’hui, nous avons encore des problèmes de ponctualité. Sur la liaison Rodez-Paris, elle est en-dessous de la normale et ce n’est pas satisfaisant, mais la qualité de la ponctualité de nos avions est liée à l’efficacité des services de l’aéroport d’Orly. Nous sommes en discussion permanente avec eux pour trouver des solutions aux dysfonctionnements. Les équipes de Hop ! font tout ce qu’il est possible pour améliorer le parcours des clients, depuis l’aérogare de départ jusqu’à leur arrivée à destination. »
Même s’il reconnaît que tout n’est pas satisfaisant, Lionel Guérin estime toutefois que tout ne va pas si mal puisque les chiffres de la liaison Rodez-Paris sont plutôt encourageants. L’offre de Hop ! a progressé de 30% avec la mise en service d’un avion de 70 places au lieu de 50 et la ligne a enregistré une progression de 17% de sa fréquentation depuis l’arrivée de la compagnie de transport régional en avril dernier. « Nous espérons que les campagnes de communication que nous menons actuellement à la télévision et dans la presse quotidienne régionale vont encore faire progresser cette fréquentation », remarque le patron de Hop !, qui compte également sur la nouvelle tarification « claire et transparente ». Trois niveaux de tarifs sont proposés aux voyageurs : Maxi Flex, qui offre le maximum de flexibilité et tous les services ; Basic plus, moins flexible, avec quelques services inclus dans le prix du billet ; Basic, offre de voyage simplifiée sans bagage enregistré, à partir de 60 euros l’aller simple.
Le taux de remplissage moyen des avions de 51% et la baisse de 20% du revenu moyen par passager, incitent toutefois la compagnie à la prudence. Et la difficile quête de l’équilibre financier dans ces conditions justifie, selon le patron de Hop !, l’utilisation d’un avion ATR à hélices plutôt qu’un appareil à réacteur. « C’est l’avion idéal pour des liaisons régionales, assure Filippo Bagnato, PDG d’ATR, venu à Rodez avec Lionel Guérin. Il est plus économe en carburant et moins polluant qu’un avion à réacteur. Les ATR à turbopropulseurs sont utilisés dans le monde entier par 190 opérateurs. Il y a plus de 1000 ATR qui volent aujourd’hui dans le monde. » Et le patron d’ATR de conclure en souriant : « Vous n’êtes pas les seuls, à Rodez, à utiliser ce genre d’avion. »
