La CCI Aveyron a fait réaliser en 2019 une enquête sur les habitudes de consommation des Aveyronnais, dont le résultat a été récemment restitué. Une étude similaire avait déjà été réalisée en 2014.

L’enquête téléphonique a été conduite auprès d’un échantillon représentatif de 1 349 ménages aveyronnais en 2019. Le questionnement a porté sur le dernier acte d’achat sur un panel de 37 produits de consommation courante : 11 produits alimentaires et 26 produits non-alimentaires. L’enquête révèle 46 bassins de vie qui, par agrégat, permettent de reconstruire les périmètres intercommunaux. Au total, ce sont près de 41 000 actes d’achats qui constituent une base de données unique de l’Aveyron et reflètent de manière fiable et précise les pratiques de consommation des ménages.

Sur le département, la dépense commercialisable est estimée à 1 615 millions d’euros en 2020. Les arbitrages budgétaires entre les différentes familles de produits sont très peu différenciés par rapport au comportement constaté au niveau national.

Les grandes surfaces sont le circuit de distribution dominant tant en alimentaire qu’en non-alimentaire. Les supermarchés et hard-discounters captent à eux seuls 21% de la dépense des ménages. Le commerce de moins de 300m2 se situe à 24% pour les dépenses alimentaires et non-alimentaires, taux supérieur à la moyenne nationale.

Le taux d’évasion (10% au total) est incompressible en alimentaire (3%) et en non alimentaire (17%). Depuis 2014, l’évasion pour les produits alimentaires est restée stable, et elle a augmenté de 2 points pour les produits non alimentaires.

En captant près de 65% du volume d’évasion, la vente en ligne apparaît comme la première destination d’évasion non-alimentaire pour l’ensemble des familles de produits. Le reste de l’évasion s’effectue principalement sur les départements limitrophes : le Lot avec Figeac- Capdenac, et le Tarn avec l’agglomération d’Albi.

Le commerce aveyronnais réalise 1 497 millions € de chiffre d’affaires en 2020. L’estimation a été réalisée en se basant sur l’exploitation des destinations de consommation collectées auprès des ménages résidants et sur les 37 produits étudiés. Le chiffre d’affaires estimé est donc lié uniquement à la dépense des ménages locaux et ne tient pas compte éventuellement des apports générés par les clientèles touristiques et professionnelles.