Depuis 2016, le GAEC Boubal et fils diversifie ses productions en fabricant des pâtes aux qualités remarquables et 100% fabriquées en Aveyron.

A la ferme Boubal, à Cruéjouls, il y a des brebis qui font du lait. Il y a des agneaux qui font le bonheur des gourmets, la réputation des bouchers détaillants et la fierté de grands restaurants. Il y a aussi des volailles fermières, vendues en direct et qui produisent les mêmes effets sur les consommateurs. Et puis il y a des pâtes. Des nouilles sèches, pour être précis et utiliser la nomenclature officielle. Elles n’ont pas encore la réputation des poulets et des gigots de la maison, parce qu’elles sont toute nouvelles, mais elles sont en bonne voie de devenir des succès de cuisine.

Florian Boubal, qui assure aujourd’hui la pérennité de l’exploitation familiale avec son épouse Céline, a eu cette drôle d’idée en 2016, afin de valoriser une autre production de la ferme : le blé. « La transformation du blé en farine et de la farine en pâtes me permettait aussi de conserver un emploi sur l’exploitation », note-t-il au passage.

Florian Boubal a donc investi dans les meilleures machines italiennes et il a appris le métier de fabricant de pâtes alimentaires. Il lui a fallu trois ans d’expérimentations, de tâtonnements et de résultats plus ou moins convaincants pour y parvenir. Depuis deux ans, il est sûr de lui : « Nous sommes au point, la recette est bonne et la qualité est stable. »

Ce qui caractérise les pâtes Boubal, 100% aveyronnaises, c’est leur farine : obtenue à partir d’une sélection de blés que Florian souhaite garder secrète, sur une meule de pierre qui laisse un peu de son pour une farine semi-complète. L’agriculteur résume ainsi : « Un bon blé, une bonne farine, les meilleures machines, du temps long pour le séchage… ça fait de bonnes pâtes. » Il faut préciser aussi qu’elles sont faites à partir de blés tendres, alors que les pâtes conventionnelles sont au blé dur (d’où l’appellation officielle de nouilles sèches et non de pâtes).

Les « nouilles sèches » Boubal sont distribuées dans le réseau des boucheries et commerces qui vendent déjà les viandes de la maison, dans des boutiques locavores, essentiellement dans la moitié Sud du département et un peu dans l’Hérault. On les trouve aussi dans plusieurs cantines scolaires. Elles sont disponibles sous la forme de torsades, de coquillettes, de penne, de pâtes trois couleurs. Aujourd’hui, la maison Boubal produit 12 à 15 tonnes par an. « Il faudrait que l’on fasse le double pour que l’activité devienne économiquement intéressante », projette Florian Boubal. « Mais pour ça, nous devons encore nous faire connaître, en particulier dans le Nord et l’Ouest du département.

C’est la raison pour laquelle, la maison Boubal, dont les pâtes bénéficient du label « Fabriqué en Aveyron », sera présente au salon du même nom, les 24, 25 et 26 septembre à Decazeville.

Savoir plus : www.boubal-et-fils.fr