Les excès du progrès 

Dans notre monde moderne, l’accélération de nos modes de vie, de se comporter, de réfléchir et même de penser peut nous réserver de très désagréables surprises.

La moindre démarche administrative, représente désormais un obstacle souvent infranchissable.

Face à nous, régulièrement des robots au bout du fil, nous dictent de faire le 1, le 2 ou le 3, ou plus : nous aurons toujours intérêts à savoir manier nos chiffres.

Parmi les sujets faisant l’actualité, comment ne pas être inquiet par le suivi, à la virgule, dont nous sommes l’objet. Citons nos ordinateurs, tablettes, portables, GPS, etc…pouvant retracer à chaque instant nos faits et gestes, déplacements, loisirs, achats et autres.

Cette nouvelle vie ne semble pas poser de problèmes à nos concitoyens dociles, s’adaptant à tous les contextes, et habitués à cette situation : au diable les piratages de nos mails, textos ou comptes bancaires, constatés régulièrement. Adaptation oblige.

De même, jamais de réactions sur les salaires des sportifs, fortement médiatisés, notamment des footballeurs, certes sachant bien taper dans un ballon  et dont certains affichent des revenus de plusieurs millions d’euros mensuellement. N’est-ce pas excessif ? Sommes-nous devenus fous ?

A l’opposé, les petits, les obscurs faisant pâles figures : commerçants, artisans, chefs de PME, créant pourtant de l’activité économique et des emplois, sont très souvent désignés comme des privilégiés, des profiteurs ou des exploiteurs, selon les formulations utilisées et se contentant eux, d’un centième ou même d’un millième et quelquefois moins de ces revenus stratosphériques ci-dessus.

Heureusement, dans notre quotidien où l’argent règne sur le monde, une armée de bénévoles dans une multitude de domaines, est toujours présente en ne comptant ni ses heures, ni son temps et qui ne demande jamais d’augmentation, ce devrait être eux nos exemples.

Le sport serait-il devenu l’opium du peuple, injecté à doses massives nous détournant ainsi de sujets majeurs, plus que très préoccupants mais étant des sujets tabous, très déconseillé d’aborder.

Dans une société devenue incontrôlable, sommes-nous gouvernés mondialement par des crânes d’œufs, jamais confrontés eux à des difficultés personnelles économiques dont beaucoup ont largement dépassé leur date limite d’utilisation ?

A leur actif, toutefois, l’art et l’habileté de manier leurs propos pour transformer le désert en oasis en attendant la lune.

Donc, soyons réceptifs, adaptons-nous à toutes les situations puisque nous n’avons plus le choix.

Face à la grimace, le sourire doit toujours l’emporter.

Bienvenue à nos descendants.

 

Manuel CANTOS

Citoyen de notre république