Alors qu’elles bénéficient moins que leurs homologues des métropoles de la reprise de l’activité, les entreprises aveyronnaises du BTP se montrent optimistes et confiantes dans la jeunesse, les innovations technologiques, bref, dans l’avenir.

Même si les professionnels aveyronnais du bâtiment et des travaux publics auraient de nombreuses raisons de maugréer (diminution du prêts à taux zéro, augmentation du prix du gazole, taxation du gazole non routier, réduction du crédit d’impôt pour a transition énergétique, numérisation des marchés publics…), la Fédération départementale du BTP a souhaité placer son assemblée générale sous le signe de la confiance en l’avenir.

D’abord parce que l’activité a repris, même si ce sont les métropoles qui en tirent le plus de bénéfice, au détriment des territoires ruraux comme l’Aveyron. Pour preuve, l’emploi dans le BTP a progressé de 4,2% en Haute Garonne contre seulement 1,8% en Aveyron. L’année 2019 précédant une année d’élections locales, la commande publique devrait connaître un petit coup d’accélérateur.

Ensuite parce que la fédération départementale du BTP travaille beaucoup et bien, au service de ses entreprises, en terme d’accompagnement technique, juridique et administratif. Ainsi que dans le domaine de la formation, avec deux opérations réussies, conduites avec le GEIQ (Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification).

Egalement parce que les idées de la FBTP Aveyron commencent à être entendues par les collectivités territoriales, en matière de rénovation et d’entretien du patrimoine bâti, dans l’objectif de développer le tourisme patrimonial sur le territoire. « Nous proposons de concentrer toutes les aides, de toutes les entités publiques et privées compétentes sur un seul dossier et de parvenir à créer un choc économico-touristique en 4 ou 5 ans seulement, au lieu des 25 ou 30 ans qui étaient autrefois nécessaires pour rénover complètement un site touristique », explique Daniel Druilhet, président de la FBTP. Or, la commune de Séverac d’Aveyron se présente justement avec un dossier global, élaboré dans cet esprit, avec plusieurs partenaires.

Enfin, parce que, d’après une étude récente, les Français manifestent un réel intérêt pour les métiers du bâtiment et des travaux publics. « Donc ne soyons pas fatalistes et au contraire soyons toujours certains que nos métiers ont de l’avenir et qu’ils intéressent toujours les jeunes et leurs familles », lance Daniel Druilhet.

C’est probablement cet optimisme qui a conduit la FBTP de l’Aveyron à créer un Groupe des Jeunes Dirigeants de la FBTP12, dès le début 2019. Il s’agit d’un groupe mixte, composé de chefs d’entreprises adhérentes ou de très proches collaborateurs.

L’âge limite pour intégrer le Groupe Jeunes est de 45 ans.

C’est un lieu d’enrichissement avec des informations diverses et variées sur beaucoup de domaines du management d’entreprise.

C’est un lieu de rencontre ou chaque jeune peut parfaire son réseau avec des collègues qu’il ou elle ne rencontrerait pas forcément dans son quotidien.

Autre preuve que le BTP n’est pas fataliste : il prépare le futur, comme en témoignent les thèmes abordés à l’occasion de l’assemblée générale (le BIM, la maquette numérique dans la construction, ou encore les exosquelettes, issus d’une technologie naissante dans le BTP et qui devraient sonner la fin de la pénibilité des métiers)…