Le musée ruthénois aux 900 000 visiteurs est désormais géré par un établissement public de coopération culturelle (EPCC). Cela signifie plus de garanties et de moyens financiers, plus de richesse scientifique, plus de visibilité, plus d’échanges internationaux

Jusqu’alors assurée par la communauté d’agglomération de Rodez, la gestion du musée Soulages est désormais conduite par une structure réunissant à parts égales l’Etat, la Région, le Département et l’Agglomération. L’établissement public de coopération culturelle (EPCC) a été officiellement installé au premier jour de juillet et s’est désigné (à l’unanimité) comme président Alfred Pacquement, ancien directeur du Centre national d’art moderne du Centre Pompidou.

Ce changement de gouvernance fait aussi entrer le musé ruthénois dans une nouvelle dimension, au moment où Pierre Soulages s’apprête à faire une nouvelle donation (qui était conditionnée à la création de l’EPCC). L’établissement gagne en stabilité, en assise financière, mais aussi en rigueur scientifique, en visibilité nationale et internationale. « Assurer la présidence de cet EPCC représente un engagement moral auprès de Pierre Soulages, explique Alfred Pacquement. Le nouvel établissement public vient conforter un musée dont la réussite était déjà extraordinaire. Un musée qui a de l’ambition doit aussi avoir une structure solide. Ma mission consiste à contribuer au développement international. Pour cela, j’ai des réseaux et des contacts qui devraient y aider. Je vais également devoir m’assurer que les personnels du musée s’y retrouvent. » Signalons que Benoît Decron reste le conservateur et directeur opérationnel du musée.