Les promoteurs de l’ambitieux projet de tiers-lieu ruthénois, Station A, ont réuni récemment tous les curieux intéressées par leur idée, afin de leur présenter le concept. Et il y a eu foule dans la salle des fêtes de Rodez.

Patiemment, méthodiquement, avec une grande persévérance, Alan Hay, Adeline Daoudal et la quinzaine de volontaires réunis autour d’eux continuent de pousser chaque jour un peu plus avant le projet Station A de grand tiers-lieu à créer au centre de Rodez. Ils ont poussé leur idée un peu plus loin encore, lundi 24 septembre, en invitant le public à découvrir leur projet, à les questionner et à manifester leur intérêt, voire leur adhésion. Pour ce faire, les promoteurs de Station A avaient aussi invité Pierre Gout, fondateur et directeur du tiers-lieu Les Ateliers à Castres, venu partager son expérience avec les Ruthénois.

Bilan : « Très positif ! », estime Adeline Daoudal, qui se réjouit de la foule qu’a attirée l’invitation et des adhésions enregistrées par l’association de soutien au projet. Dans la salle des fêtes, en effet, quelque deux cents personnes avaient pris place : des élus ruthénois, la préfète de l’Aveyron, mais aussi et surtout des chefs d’entreprises « traditionnelles », des startuppeurs, des travailleurs indépendants, des acteurs de l’économie solidaire, des coworkeurs, des décideurs économiques… Bref, autant de partenaires ou utilisateurs potentiels de Station A.

Le tiers-lieu se présente comme un laboratoire où l’on expérimente de nouvelles manières de travailler (ni chez soi, ni dans l’entreprise), où les administrateurs et les utilisateurs s’agrègent en un collectif de personnes ayant l’envie de réaliser quelque chose, où l’on crée, où l’on se forme, où l’on rencontre de nouvelles personnes, où l’on pratique l’économie solidaire et l’économie circulaire et où l’échange et la co-construction font partie du quotidien.

Le projet Station A pourrait ainsi réunir des espaces de coworking, un café-restaurant, un magasin de producteurs, un atelier-recyclerie, une micro-crèche, un espace bien-être, une salle de créativité, une maison de l’architecture, une galerie d’art, un jardin potager bio…

Pour l’heure, les promoteurs de Station A cherchent à convaincre des investisseurs de les suivre dans leur projet. Par la suite, le tiers-lieu doit être en capacité de s’autofinancer à travers ses différentes activités. Il pourrait accueillir jusqu’à 250 personnes en activité.

A ce jour, trois sites ont été identifiés dans le centre de Rodez comme correspondants aux besoins du projet (au moins 2000m2 de bâtiments et des espaces verts) : l’ancien palais épiscopal, les anciens haras, le quadrilatère de l’ancien hôpital Combarel.

Pour l’heure, en attendant de réunir les financements et de trouver le site, le collectif Station A a établi son siège à l’espace de coworking de Rodez, qui vient lui-même de déménager place Bonnaterre.