L’Association des maires de l’Aveyron (ADM12) a tenu sa dernière assemblée générale avant les municipales, sur le ton d’un plaidoyer en faveur du retour à un principe simple : qui commande paie et qui paye commande.

Les maires et présidents d’intercommunalités de l’Aveyron se sont réunis récemment à Sébazac-Concourès, à l’occasion de leur assemblée annuelle. Une réunion un peu particulière puisqu’elle précédait de quelques semaines les élections municipales (ce qui explique une participation sensiblement plus faible que d’habitude) et qu’elle arrivait au terme d’une mandature que le président Jean-louis Grimal a qualifiée de « pire qu’il ai jamais connue ».

Et le président des maires du département de faire la litanie des mesures qui, au cours des dernières années, ont compliqué la tâche des élus communaux : réforme des rythmes scolaires, baisse des dotations de l’Etat, les communes nouvelles, la loi NOTRe réorganisant les territoires, la fin programmée de la taxe d’habitation… Et, alors que leur tâche devient de plus en plus complexe ou contrainte, les maires doivent aussi faire face aux exigences de plus en plus grandes des citoyens, dont certains vont parfois jusqu’à la violence pour les faire valoir.

« Dans ces conditions, on peut comprendre le découragement, les abandons, les renoncements qui ont atteint certains d’entre nous, mais aussi et surtout le courage pour continuer cet engagement municipal, dont chacun mesure la beauté, la difficulté, la complexité et parfois le danger », a résumé Jean-Louis Grimal. « L’année prochaine, beaucoup de visages auront surement changé. C’est à la fois une peine, car nombreux sont ceux qui ont décidé de passer la main. Mais aussi une joie de voir que la démocratie locale fonctionne encore. Des femmes et des hommes nouveaux vont s’engager permettant ainsi l’innovation, mais également l’inclusion en respectant les droits et les devoirs de chacun, la mutualisation, mot magique pour des économies d’échelle au niveau des intercommunalités et également des communes nouvelles. On parle aussi de résilience pour nos territoires, une façon d’aménager et de planifier, plus souple, adaptable au contexte local. »