A l’invitation de l’ADM12 (Association départementale des maires de l’Aveyron), quelque 350 élus et présidents d’intercommunalités se sont retrouvés en congrès, à Rignac, sous la présidence de Jean-Marc Calvet.

Le thème de ce congrès annuel : pouvoir agir. Débarrassées de la plupart des tutelles de l’Etat depuis la première loi de décentralisation en 1982, les communes, « socles de la démocratie », selon les mots de Jean-Marc Calvet, continuent de penser qu’elles pourraient faire plus pour leurs habitants si des réformes fiscales mal expliquées et des règlements tatillons n’entravaient pas leur action.

Dans le domaine de la fiscalité, Jean-Marc Calvet conteste par l’exemple la prétendue équité des dotations de solidarité. Mais ce qu’il souhaiterait, au minimum, c’est que les contribuables soient informés de la destination de leurs contributions quand ils reçoivent leurs avis de taxe foncière, la dernière survivante des impôts dits locaux. « Qu’ils sachent qu’elle est la part qui reste à la commune et celle qui va ailleurs », résume le maire de Rignac.

Autre exemple d’entrave à l’action des maires : l’objectif Zéro artificialisation nette des sols (ZAN) qui bride les choix d’urbanisation des collectivités. « Cette règle risque de réduire notre possibilité d’accueillir de nouvelles familles sur nos territoires », estime encore le président de l’ADM12.

Ce ne sont là que deux exemples de ce que l’ADM considère comme des entraves au pouvoir d’agir des maires. A cela, il faut aujourd’hui ajouter l’inflation sur les prix des produits agricoles qui nourrissent les enfants dans les cantines, sur les prix des énergies qui éclairent et chauffent les espaces et édifices publics, la hausse des taux d’intérêts bancaires qui pèsent sur les projets d’investissement…

Dans ce contexte, les communes peuvent toutefois trouver aide et financements auprès des partenaires que sont le Département, la Région et même l’Etat si souvent décrié. Par la voix de leurs représentants respectifs (le président du Département Arnaud Viala, le conseiller régional Stéphane Bérard et la préfète Valérie Michel-Moreaux), les trois partenaires se sont appliqués à rappeler aux maires la nature et l’intérêts des différents dispositifs déployés par chacun d’eux au service des communes et des intercommunalités.

Comme c’est le cas depuis quelques années, ce congrès des maires de l’Aveyron était doublé d’un salon des collectivités territoriales pour lequel l’agence ruthénoise PAC Communication, maître d’œuvre de cette journée, avait réuni une quarantaine d’exposants, fournisseurs et prestataires de services des communes.