La très active association SisMic travaille à un projet d’incubateur aveyronnais, afin de soutenir l’émergence et la réussite des initiatives entrepreneuriales locales innovantes et porteuses d’emplois.

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C’est l’histoire qui est chaque fois citée en exemple : Anisen, startup spécialisée dans les outils numériques utilisés comme partenaires santé des seniors, est née à Espalion, a commencé son développement en Aveyron, puis a dû migrer à Toulouse avec ses emplois, faute d’avoir trouvé localement les conditions de sa montée en charge.

Afin que l’histoire ne se répète pas à l’infini, l’association SisMic a décidé de travailler au développement d’un environnement, d’un écosystème aveyronnais plus favorable à la naissance et à l’épanouissement d’entreprises innovantes à fort potentiel. Il s’agit de permettre à ces jeunes entrepreneurs de résister au chant des métropoles, afin qu’ils créent en Aveyron de la richesse et des emplois. Au cœur de cet écosystème, SisMic porte le projet d’un incubateur nommé InNoryevA.

« InNoryevA est un projet collectif de territoire fédérant des acteurs majoritairement privés, afin de soutenir, encourager et accompagner des initiatives entrepreneuriales valorisant des activités innovantes, explique Alain Picasso, président de SisMic. Il vise à créer et à animer un outil d’accompagnement des entreprises innovantes dans les phases d’émergence, d’amorçage et d’accélération. L’association agira notamment pour faire émerger des projets à fort impact social, sociétal, et environnemental afin d’impulser la recherche de solutions à des problématiques spécifiques au secteur rural (santé, éducation, environnement, culture, social…). »

Pour ce faire, InNoryevA prévoit de mettre en place des programmes de sensibilisation et d’animation, d’actionner tous les leviers qui permettent de démultiplier les forces : mise en réseau, tutorat, conseil, expertise, recherche de synergies, échanges de prestations et services, veille technologique et financière, échanges et rencontres d’entrepreneurs, mise à disposition de locaux ou de moyens techniques, organisation de formations, opérations de communication, travail en réseau avec les autres incubateurs de la région… Sa volonté est  de travailler sans exclusive avec tous les acteurs du territoire : entreprises, établissements de formation supérieure, chambres consulaires, tiers-lieux, collectivités…

Aujourd’hui, le projet InNoryevA peut déjà se prévaloir de nombreux soutiens de poids : la Poste, Bosch, EDF, Caisse d’Epargne, Crédit Agricole, RAGT, CCI, Etat (à travers le CGET Massif Central), Insa Toulouse, institut Eifer en Allemagne, Centre de recherche H2 Aragon et plusieurs startups qui résistent pour continuer à se développer en Aveyron. L’incubateur pourrait être installé à la CCI de l’Aveyron, qui s’est immédiatement montrée intéressée.

Le dispositif devrait être financé par des aides publiques, des participations de PME locales, la participation des startups hébergées et soutenues, l’achat de services par les collectivités… La liste n’est pas exhaustive. Le dossier InNoryeva doit aussi être présenté à l’appel à projets d’incubateurs lancé par la Région Occitanie. L’objectif est de mettre InNoryevA en service pendant l’été 2019. « De toute façon, que le projet soit retenu ou non par la Région, nous sommes déterminés à créer cet incubateur. Il en va du développement économique du territoire. Simplement, nous adapterons le rythme de sa montée en charge », affirme Alain Picasso.