Dès l’annonce de l’OMC autorisant les Etats Unis à taxer plusieurs produits européens pour cause de subventionnement d’Airbus, la présidente de Région a réagi, affirmant sa volonté de soutenir les activités et productions d’Occitanie qui seraient affectées.

Estimant que les producteurs d’Occitanie « vont faire les frais de conflits économiques et diplomatiques dans lesquels ils n’ont rien à voir ! », Carole Delga appelle l’Union Européenne et l’Etat français à « prendre rapidement leurs responsabilités et dénouer cette situation inadmissible. »

Rappelons que parmi les produits que les USA disent vouloir taxer à 25% supplémentaires à la douane figurent les avions d’Airbus, mais aussi les olives vertes, tous les vins, les fromages (à l’exception du Roquefort!), tous les jambons, épaules et charcuterie à base de porc.

« Même si les Etats-Unis ne sont pas les premiers importateurs, la valeur de ces exportations est cruciale pour l’équilibre financier de nombreux viticulteurs de notre territoire, précise Carole Delga. La Région n’a pas vocation à intervenir à ce niveau diplomatique, mais nous ne pouvons pas rester les bras croisés à attendre que cela se passe. » Et la présidente de poursuivre : « De manière symbolique, nous organiserons dès le 18 octobre, une vaste campagne de promotion des produits Sud de France au sein de la Maison de Région de New-York et plus largement aux Etats-Unis. Nous valoriserons les produits auprès des enseignes et magasins, soutenant ainsi tant les importateurs que les producteurs. » L’agence de développement AD’Oc travaille actuellement sur cette opération.

Par ailleurs, la présidente de la Région assure que la collectivité soutiendra, sur le moyen terme, les producteurs de vins, de charcuteries et de fromages du territoire dans leur démarche à l’export, pour endiguer au maximum la fluctuation de l’importation américaine mais également pour renforcer leur positionnement auprès des pays de l’Union, premiers importateurs des produits d’Occitanie.

Que le Roquefort soit exclu de la liste des fromages menacés de sur-taxation est un joli pied-de-nez à une histoire tout juste vieille de dix ans. En janvier 2009, les Etat-Unis, en guise de réponse à l’interdiction d’importer du bœuf aux hormones américain en France, avaient décidé de taxer le Roquefort (entre autres) à 300 %. Quelques mois plus tard, José Bové et ses amis de la Confédération paysanne démontaient le McDo de Millau, action symbolique qui a beaucoup contribué à la légende du plus célèbre des moustachus du Larzac. Et le Roquefort avait échappé à la taxation à 300%…