Les personnels de l’entreprise de soins à domicile continuent d’assurer leurs missions habituelles et certains d’entre eux sont mobilisés, en liaison avec l’hôpital, pour réaliser des tests de dépistage.

Œuvrant depuis toujours auprès de publics fragilisés par la maladie, le handicap ou l’âge, il n’était guère envisageable, pour l’Udsma, de cesser toute activité pour cause de Covid-19. Au contraire. Dans les premiers jours de la crise, l’entreprise médico-sociale aveyronnaise a d’abord imaginé un plan de continuité des activités, avant de se résoudre à une réorganisation de ses services, en fonction des recommandations du gouvernement, des besoins de sa patientèle, de la sécurité et des contraintes familiales de ses personnels. Ainsi, il a été décidé de fermer les magasins d’optique-audition (qui n’assurent que les urgences pour les personnels soignants) et le centre de formation et e-santé de Rodez. Les centres de soins dentaires se sont conformés aux directives de l’Ordre des dentistes et n’assurent que les urgences. L’activité médico-sociale (repas, aide et soins à domicile) est maintenue, en fonction des vœux des patients (certaines personnes ont souhaité ne plus recevoir de services extérieurs pendant la période de confinement) et les besoins de garde d’enfants des salariés.

Le service d’hospitalisation à domicile (HAD), très dépendant de l’activité de l’hôpital, a d’abord constaté un afflux de demandes dans les premiers jours de la crise, puis une réduction de son activité les jours suivants. Aujourd’hui, le service HAD est sollicité pour la prise en charge de patients Covid-19 positifs (neuf malades en fin de semaine 15).

Dans les EHPAD (les Clarines à Rodez et quatre autres établissements pour lesquels l’Udsma a reçu mandat de gestion), aucun cas de Covid-19 n’était connu en fin de semaine 15. Le personnel y a reçu d’importantes recommandations de santé et de sécurité liées à la crise sanitaire actuelle.

Par ailleurs, l’Udsma qui, avec ses différents centres de santé, est l’un des tout premiers acteurs sanitaires du département, a été sollicité pour devenir un partenaire de premier plan de l’hôpital public. Le Dr Simon Ray, chef du pôle infectiologie de l’hôpital Jacques-Puel et l’Agence régionale de santé ont demandé à l’Udsma de former des personnels au dépistage du Covid-19, en partenariat avec le laboratoire aveyronnais de biologie LxBIO. Depuis deux semaines, sept binômes (une infirmière Udsma et un manipulateur de LxBIO) procèdent, sur appel d’un médecin, à des tests de dépistage à domicile auprès de patients qui ne peuvent pas se déplacer (immuno-déprimés, femmes enceintes, personnes âgées dépendantes…). De plus, l’Udsma a été sollicité pour créer un poste de prélèvement fixe à son siège de la Gineste à Rodez, pour accueillir et tester les personnels soignants symptomatiques du Covid-19.

Bref, dans cette période de crise sanitaire inédite, l’Udsma fait la démonstration de sa place dans le
schéma médico-social du territoire et de sa capacité à s’adapter aux situations imprévisibles. Sur les
550 salariés que compte l’entreprise mutualiste, plus de 400 sont aujourd’hui encore sur le pont.