L’attractivité du territoire reste la priorité du président du Conseil départemental, Jean-François Galliard, qui a rappelé récemment lors d’une conférence de rentrée, que l’Aveyron dispose des atouts pour réussir ce pari-là.

Dès son élection à la tête du Département, Jean-François Galliard a d’emblée expliqué ses inquiétudes sur les effets de la métropolisation, qui vide les campagnes au profit des grandes ville. Il avait alors exprimé sa volonté de travailler sur l’attractivité de l’Aveyron, en partenariat avec toutes les forces vives du territoire, pour faire venir dans le département des habitants actifs et des entreprises prometteuses. A l’heure de la rentrée politique 2018, la recherche d’attractivité est toujours sa priorité. Elle se matérialise actuellement avec la préparation de l’opération Job Dating que les services du Département organiseront à Paris, le 13 octobre, en marge du marché aveyronnais de Bercy. Ce jour-là, le Département et sa marque Aveyron Vivre Vrai emmèneront à Paris des élus et des chefs d’entreprises. Les premiers seront chargés de mettre en avant les atouts de l’Aveyron (cadre de vie, volontarisme des institutions, infrastructures…) et les seconds tenteront de convaincre les Parisiens de saisir l’opportunité de leurs 200 propositions de CDI dans leurs entreprises. Cette opération inédite s’appuie sur la force des réseaux pour attirer le maximum de candidats.

Le président Galliard croit en la réussite de ce job dating. « L’Aveyron va bien, dit-il. La situation financière du Département est plutôt bonne, comme le confirme le rapport de l’Observatoire des finances et de la gestion publique. Avec nos 278 000 habitants, nous ne sommes pas si mal, comparés à d’autres territoires ruraux. Nous faisons preuve d’un volontarisme qui se manifeste à travers le travail de recrutement des médecins, à travers les 66M€ d’investissements programmés, à travers les 20 M€ que nous mettons dans le déploiement du numérique, à travers notre politique de diffusion de la culture… Nous devons être actifs, déterminés et travailler tous ensemble, dans le respect des équilibres entre ville et campagnes, pour être pris au sérieux. En matière de recrutement de nouveaux habitants, nous devons passer de la cueillette à l’industrie. Je suis convaincu qu’il y aura un exode urbain comme il y a eu un exode rural. Il faut que l’Aveyron soit prêt à cette éventualité. »

Même si, aujourd’hui, plusieurs chantiers restent ouverts : la consolidation de l’aéroport, la mise à 2×2 voies de la RN88 entre Rodez et Séverac (que le Département se dit prêt à prendre à sa charge), la réalisation du barreau de Saint-Mayme (dont les travaux reprennent le 15 septembre), ou encore la délicate question de l’accueil des mineurs non accompagnés, en transit dans le département (21 en 2016, 272 en 2017, 647 en 2018, pour une capacité d’hébergement de 109 personnes).