La collectivité finance la marketplace Ma ville mon shopping pour permettre aux commerçants de son territoire à continuer de vendre malgré les fermetures de magasins. C’est simple, sûr, durable et gratuit.

Aller vite. S’assurer de la qualité, de la pérennité et de l’adaptabilité du système. Préférer confier le job à une entreprise nationale de service public. Et faire en sorte que ce soit totalement et durablement gratuit pour les commerçants comme pour les clients. Tels sont les critères qui ont présidé à la réflexion des élus de la communauté d’agglomération de Rodez pour soutenir les commerçants en souffrance. Voici donc la place de marché digitale Ma ville mon shopping (appli et site internet), mise gratuitement à la disposition de tous les commerçants de proximité de l’agglomération, contraints de baisser le rideau de fer de leurs boutiques pour la deuxième fois de l’année.

Cette plateforme, développée par une filiale de la Poste et déjà utilisée dans 800 villes en France, est plutôt simple d’utilisation : le commerçant s’inscrit, présente ses produits (sans limitation de références) et propose plusieurs options d’achat (réservation en ligne et paiement et retrait de la marchandise en magasin, paiement en ligne et retrait en magasin, paiement en ligne et livraison à domicile). C’est la collectivité qui finance la plateforme (33 000 €) ; le commerçant n’a donc rien à payer (ni inscription ni abonnement). La seule charge qui lui revient est la commission (5,5%) due pour tous les paiements en ligne.

Autre intérêt de Ma ville mon shopping : la puissante Poste se charge de la publicité autour de l’offre ; les commerçants sont formés à son utilisation ; elle dispose d’un service support dédié ; elle crée un réseau d’influenceurs locaux qui, s’ils présentent les produits des commerçants sur leurs propres réseaux, peuvent gagner des points alimentant une cagnotte.

Mise en œuvre dans le contexte de la crise Covid, la marketplace Ma ville mon shopping est appelée à être pérennisée très au-delà du confinement. Les élus de Rodez Agglo y voient même un outil efficace pour lutter à terme contre la domination sans partage d’Amazon. Pour l’heure financée par la collectivité et réservée aux seuls commerçants de proximité de l’agglomération, on pourrait aussi imaginer une participation d’autres collectivités et un élargissement aux commerces de tout le département.

Signalons par ailleurs que Rodez Agglo a aussi choisi de s’inscrire (et d’en financer 50%) dans le dispositif l’OCCAL loyer, qui permet aux commerces indépendants de moins de 10 salariés, de bénéficier d’une aide de 1000 € (max) pour régler le loyer de leurs boutiques pour le mois de novembre.