Avec Sébastien Bras en couverture, le nouveau numéro du magazine hors série du Bulletin d’Espalion, Terres d’Aubrac, qui vient d’arriver en kiosque, invite le lecteur à se régaler en compagnie des meilleurs chefs cuisiniers du plateau.
A y regarder de plus près, on s’aperçoit que l’Aubrac, ce vaste plateau à l’aspect si fruste, est en réalité un haut lieu du bon goût et du raffinement gastronomique. Trois mille kilomètres carrés et six étoiles au guide Michelin. L’air de rien, bien peu de territoires, en France, peuvent se prévaloir d’une telle densité de restaurants gastronomiques. D’autant que parmi eux figure le meilleur des meilleurs du monde : la maison Bras à Laguiole.
C’est d’ailleurs Sébastien Bras qui fait la couverture du magazine, en chef de file d’une jolie « bande » de cuisiniers aussi talentueux que chaleureux, qui travaillent dans un indéfectible respect mutuel et dessinent ensemble une carte du Tendre à croquer. Il y a là le restaurant du Suquet à Laguiole, bien sûr, mais aussi la table toujours en mouvement de Serge Vieira à Chaudes-Aigues, la cuisine facétieuse de Cyril Attrazic à Aumont, la constance appliquée de Philippe Caralp à Espalion, la franchise de Gilles Moreau à Laguiole. On découvrira aussi le sublime engagement du boulanger-pâtissier Pascal Auriat à Laguiole ou la générosité de Brenda et Henri Luc Dauvergne au bistrot gastronomique LaBA de Laguiole.
Mais devant de tels mets de choix, le lecteur de Terres d’Aubrac devra prendre soin de garder un peu d’appétit pour le reste du magazine, qui se propose de l’emmener découvrir des jardins peu ordinaires qui, sans ostentation, racontent eux aussi de belles histoires d’hommes et de femmes. La promenade se poursuit jusqu’au château de la Baume, à Prinsuéjols, où la famille de Las Cases, descendante de Casimir Mayran, originaire d’Espalion, entretient avec amour les fastueux décors inspirés de Versailles et aujourd’hui encore intacts. Ceux qui en auront encore l’énergie, après cinq jours de randonnée sur les sentiers du Tour de l’Aubrac, pourront aller rendre visite aux Aubrac de Jean-Louis Bertrand, éleveur près de Chaudes-Aigues, ou aux Limousines de la famille Brugès. Le voyage peut se prolonger bien plus loin encore, jusqu’au-delà de l’Atlantique, où les couteaux de Laguiole en Aubrac, fabriqués à Espalion, ont leurs ambassades de New York à San Francisco.
Pour la nostalgie, les écoliers devenus grands pourront retourner sur les lieux de leurs premières leçons d’arithmétiques, dispensées en leur temps par Rosette Septfonds, institutrice de la vielle école qui en a écumé plusieurs sur l’Aubrac et autour.
En 120 pages joliment construites et richement illustrées, Terres d’Aubrac va aussi explorer le ciel, tel que l’a saisi nuitamment l’objectif du photographe Benoit Colomb. Dans un surprenant portfolio, il propose au lecteur quelques somptueuses voûtes célestes, telles que seuls peuvent en observer les adeptes des bivouacs à la belle étoile, l’humidité de la rosée en moins.
Terres d’Aubrac poursuit sa modeste mais riche exploration éditoriale de l’Aubrac où se cachent tant de belles histoires. Ce faisant, le magazine, dont la diffusion est assurée dans toute la France, se positionne comme un vecteur d’image pour le territoire et un prescripteur des plaisirs et découvertes qu’offre le haut plateau.