Un groupe composé d’indépendants, entrepreneurs et acteurs économiques du territoire porte le projet d’un très ambitieux tiers-lieu au cœur de Rodez, véritable réseau social matérialisé, où l’on pourra travailler, échanger, se détendre, consommer, se former, se cultiver…

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Station A, c’est le nom provisoire du projet de tiers-lieu sur lequel planchent un collectif d’une quinzaine de personnes. Il y a là des indépendants, des chefs d’entreprise, des acteurs de l’économie sociale et solidaire, des représentants d’associations… Ensemble, ils souhaitent créer au centre de Rodez « un écosystème

économique local créatif et innovant pour travailler, expérimenter, partager et se rencontrer. » « Un lieu où l’on a du plaisir à travailler et où s’entretient un échange permanent entre tous les utilisateurs. Un réseau social matérialisé dans la réalité », synthétisent d’une même voix Alan Hay, chef de file du projet, et Adeline Daoudal, chargée de la communication. Station A, véritable laboratoire où seraient éprouvées de nouvelles manières de travailler, gouvernées entre autres par une certaine éthique sociale, sociétale et environnementale, se présente donc d’abord comme un pôle économique producteur d’activité, de richesse et d’emploi sur le territoire. « Nous sommes des chefs d’entreprise, rappelle à dessein Alan Hay. Notre projet se doit d’être économiquement indépendant, viable et bénéficiaire. »

Le projet Station A a été conçu sur le modèle du tiers-lieu Les Ateliers à Castres, aménagé dans 4000m2 d’un ancien dépôt textile, où travaillent aujourd’hui une centaine de personnes et dont les différentes activités cumulées produisent 2,8M€ de chiffre d’affaire.

Ainsi, Station A pourrait, à terme, agglomérer plusieurs activités : un espace de coworking ouvert aux travailleurs indépendants et aux télétravailleurs. « On pourrait imaginer aussi que des entreprises y délocalisent certains de leurs services ou personnels pour qu’ils y bénéficient de la créativité de l’écosytème », glisse Adeline Daoudal. Il y aurait aussi un bar et un restaurant, un magasin de producteurs locaux et bio, un atelier partagé recyclerie et brocante (dont l’une des activités pourrait être d’assurer la modularité de l’espace), une micro-crèche, un espace bien-être (massages, sophrologie, ostéopathie…), un espace de créativité (avec une salle pour les expressions orales et une autre pour la musique), une maison de l’architecture (show room des réalisations et projets), une galerie d’art et, si l’espace extérieur l’autorise, un jardin de maraîchage bio (qui pourrait aussi être un chantier d’insertion).

Pour l’heure, le collectif continue de travailler à l’élaboration du projet, de manière à le rendre toujours plus crédible et, surtout, à en assurer la viabilité. Il s’agit aussi d’identifier tous les partenaires et futurs utilisateurs potentiels. « Depuis que nous avons commencé à communiquer sur Station A, nous recevons régulièrement des manifestations d’intérêt provenant d’indépendants, d’entreprises, d’associations », notent Alan Hay et Adeline Daoudal. Le projet est également ouvert aux collectivités.

Station A devra ensuite se mettre en quête d’un espace à aménager dans Rodez (il faudrait environ 2000 m2). La ville compte deux ou trois lieux qui pourraient parfaitement convenir à un tel projet…

Le collectif a installé son siège à l’espace de coworking de Rodez (coworking-rodez.fr).