Les Régions Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes viennent de conclure un accord de financement avec l’Etat afin de garantir la réalisation des travaux sur la ligne des Causses. Le train de l’Aubrac sera préservé sur les voies entre Clermont-Ferrand et Béziers.

Ligne historique, électrifiée en 1932, la ligne des Causses sur laquelle circule le train de l’Aubrac, était lourdement menacée, après avoir connu ses heures de gloire dans les années 80 avec la mise en service de l’express L’Aubrac. Le maintien en service de la ligne nécessite en urgence un important investissement pour la rénovation des voies de 11,5 M€.

Pour Jean-Luc Gibelin, vice-président de la Région Occitanie en charge des mobilités et des infrastructures de transports, « la fermeture de la ligne des Causses était inenvisageable pour préserver la mobilité des habitants bien sûr, mais également l’environnement et l’économie de ce territoire. » La fermeture aurait entraîné la mise sur les routes d’Occitanie et d’Aubrac de 140 camions supplémentaires par jour, voire la délocalisation d’Arcelor-Mittal, et ses 370 emplois à Saint-Chély d’Apcher. C’est pourquoi les deux Régions se sont attachées à trouver des solutions et a obtenu l’engagement financier de l’Etat pour la réalisation des travaux nécessaires à la préservation de cette ligne pour le fret et le transport de voyageurs.

Des premiers travaux d’urgence ont été réalisés entre Séverac-le-Château et Millau au cours de l’année 2019, financés par la Région Occitanie à hauteur de 3,57 M€. Par ailleurs, le plan d’urgence (76 M€) adopté par la Région Occitanie en octobre dernier, permet de financer le maintien de l’exploitation entre Béziers et la limite de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, pour un montant de 19 M€.

Une nouvelle étape vient d’être franchie au terme du Comité de Pilotage spécifique de décembre 2019, qui a permis d’aboutir à un accord sur le financement d’une deuxième phase d’investissements en faveur de la desserte à proximité de Saint-Chély d’Apcher. 11,46 M€ seront ainsi engagés pour assurer l’exploitation de la ligne ferroviaire de 2022 à fin 2024, répartis à égalité entre l’Etat, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la Région Occitanie.