Estimant avoir « remis la Chambre de Métiers et de l’Artisanat en ordre de marche », la présidente Christine Sahuet souhaite en faire un établissement public plus proche de ses ressortissants

1Sahuet

« La Chambre de Métiers n’est pas un lieu où l’on vient seulement quand on crée une activité ou quand on veut se faire radier. Entre les deux, il y a une vie à notre chambre consulaire. » Tel est le message que veut faire passer Christine Sahuet, élue à la présidence de la CMA voilà deux ans et demi. Cette vie peut prendre différentes formes, mais elle n’a qu’un seul objectif, aux yeux de la présidente : servir les intérêts de l’artisanat et du territoire essentiellement rural dans lequel il maintient des activités. « La Chambre de Métiers est là pour tous les artisans, quel que soit leur métier, martèle Christine Sahuet. Je viens du bâtiment, certes, mais je fais autant pour tous les autres métiers, sans distinction ni exclusive. Les artisans doivent savoir que la chambre est leur partenaire, présent sur tout le territoire, grâce à des administrateurs territoriaux qui assurent le relais sur le terrain. La désignation de ces administrateurs territoriaux a aussi pour vertu de faire participer activement tous les élus. Nous souhaitons toujours plus de proximité avec les artisans, où qu’ils soient, à Rodez, Millau, Villefranche ou Decazeville. Mes colistiers et moi n’hésitons pas à nous rendre sur le terrain. »

En guise de bilan à mi-mandat, la présidente estime d’abord avoir « remis la Chambre de Métiers en ordre de marche ». « J’ai imposé plus de vigilance dans la gestion de l’argent public qui fait fonctionner la chambre consulaire ; j’ai mis en place un économat qui nous a permis de réduire nos frais de fonctionnement ; instauré une charte éthique de bien vivre ensemble à l’attention des administrateurs, qui vient compléter le règlement intérieur des services. Tout cela était très important pour nous, élus. La CMA est un établissement public qui doit remplir des missions de service public, avec dynamisme et probité. »

Pour la présidente, ce dynamisme se manifeste en particulier par l’offre de services pour ses ressortissants. « Nous avons presque 180 prestations et interventions, sur la transmission-reprise, le développement, les avances remboursables, etc. Ce sont autant de services performants et sur-mesure à l’usage des artisans. »

La formation constitue également un important volet de l’action de la CMA. « La Chambre de Métiers est le premier centre de formation d’apprentis en Aveyron et le troisième en Midi-Pyrénées », rappelle Christine Sahuet. « Nos apprentis, ce sont les artisans de demain, c’est notre vivier de repreneurs, c’est la relève. Il est très important pour nous que notre Campus des Métiers soit reconnu comme un établissement scolaire à part entière, où les apprentis sont encadrés, où ils peuvent pratiquer du sport le mercredi après-midi… C’est une école qui forme à l’artisanat, lequel est une voie d’excellence, un formidable ascenseur social. Avec un CAP, on peut devenir chef d’entreprise. » Afin de répondre rapidement aux besoins de recrutement des métiers en tension, la Chambre de Métiers met également en place des formations spécifiques et sur mesure, en partenariat avec Pôle Emploi. « Nous avons actuellement une douzaine de stagiaires désosseurs-pareurs », indique Christine Sahuet, fière de souligner la réactivité de la CMA et sa capacité d’adaptation aux besoins des professionnels. Au-delà des jeunes, la chambre consulaire s’intéresse aussi à la formation des adultes et, en particulier, à ceux qui souhaiteraient démarrer une seconde vie professionnelle. « Nous recevons de plus en plus de candidats adultes qui envisagent une reconversion dans l’artisanat. » Preuve de cette volonté d’accorder toujours plus de place à l’enseignement, la CMA aura bientôt un développeur de la formation, une personne chargée d’aller à la rencontre des professionnels, avec pour mission d’accélérer le recrutement de nouveau apprentis.

« Quand on n’a pas d’argent, on doit faire preuve de dynamisme et d’inventivité. C’est ce que nous essayons de faire tous ensemble, grâce à l’investissement de tous les élus et des services », résume Christine Sahuet.