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3 février 2016

Billet d’humeur économique de Manuel CANTOS

Les faux emplois : un leurre !

MC-1

Le Président de la République a proclamé un « état d’urgence économique et social » lors de ses vœux aux acteurs de l’entreprise et de l’emploi !

La notion d’urgence est plus qu’une évidence….et il serait grand temps de passer à une action efficace et concrète et ne pas, une fois de plus, pour ne pas dire une fois de trop, se contenter de bonnes résolutions  et d’annonces totalement stériles, non suivies d’effets.

Une suggestion : il vaut mieux donner sans promettre que promettre sans donner !

Le Ministre de l’Economie, lui-même, indiquait au journal Le Monde le 7 janvier dernier : « On n’a pas tout fait pour l’emploi »,  en déclarant que « depuis 12 mois, 24 des 28 pays européens ont baissé le chômage et nous sommes dans les 4  qui n’ont pas réussi à le faire ».

Rappelons-le encore et toujours, nous devons mettre les entreprises dans les meilleures conditions pour leur permettre de recruter et créer des emplois durables. Pour cela il faut des simplifications administratives, leur permettre d’avoir de la visibilité, baisser les charges, c’est vital,  plutôt que  vouloir compenser leur poids insupportable par des aides improvisées auxquelles il est souvent complexe d’accéder notamment pour les TPE.

Ne serait-il pas préférable, dans notre pays où les charges qui pèsent sur nos entreprises sont parmi les plus élevées au monde, qu’elles soient ramenées au niveau des pays qui nous entourent et nous devancent en termes de compétitivité ?

Selon les derniers chiffres connus, les prélèvements sur les entreprises sont de 64,7 % en France quand ils sont de 49,4 % en Allemagne, 34 % au Royaume-Uni et 25,7 % en Irlande !

Nous devons aussi  nous interroger sur les  seuils qui freinent les entreprises dans leur développement car ils sont trop pénalisants et réduisent ainsi les possibilités ou les désirs  d’embauche.

La plupart des dispositifs proposés sont des emplâtres sur des jambes de bois qui laissent penser que les emplois dépendent des subventions accordées par le système. Cette analyse n’est pas la bonne : ce ne sont pas les aides qui mettent les entreprises en condition de recrutement mais les carnets de commandes s’ils sont bien remplis.

Il est très dangereux de donner l’illusion qu’avec des primes, même de plus en plus conséquentes, les choses s’amélioreront et qu’ainsi les promesses faites seront tenues ! Ces dispositifs ne créent souvent que de « faux emplois » qui seront très difficiles à pérenniser.

Une proposition : solution simple et équitable : utilisons le montant de ces enveloppes d’aides pour diminuer de façon équivalente, donc très conséquente, les charges des entreprises !

Plus d’usine à gaz, plus de labyrinthe dont on ne trouve plus la sortie mais des autoroutes menant aux emplois, les vrais, avec des perspectives de pérennité !

Ne nous trompons pas de direction !

Stop aux sens interdits !

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