Dans sa dernière analyse de conjoncture économique, le président de la CCI Aveyron relève que plusieurs entreprises locales sont en passe de réaliser d’importants investissements, qui peuvent être considérés comme autant de signes de sortie de crise.
Bien sûr, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne et Manuel Cantos n’élude pas le fait que secteurs secteurs d’activité ont été plus ou moins durablement touchés (le commerce de détail, le bâtiment et les travaux publics, le tourisme qui pâtit de la réduction des budgets loisirs des ménages). Pas plus qu’il ne saurait dissimuler certaines faiblesses aveyronnaises : la population qui vieilli, la concentration dans les pôles urbains, des infrastructures routières à développer, des communications aériennes fragiles…
Mais le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie voit aussi le verre à moitié plein. Et peut-être plus. Car l’industrie aveyronnaise tient toujours sa place (la deuxième) en Midi-Pyrénées. L’agroalimentaire est florissante, la sous-traitance aéronautique et mécanique va de succès en nouveaux marchés, le luxe se porte comme un charme, les TIC se développent, l’énergie renouvelable est au top national, les activités de savoir-faire sont de plus en plus visibles, le nombre d’établissements se maintient, même si l’industrie a perdu un peu de poids en terme de chiffre d’affaires. De plus, l’Aveyron peut se targuer de compter dans son paysage économique ce que le Manuel Cantos appelle des « pépites » au premier rang desquelles figurent RAGT Semences, Umicore, Bosch, Raynal et Roquelaure…
Au total, tous ces établissements industriels représentent 29% du chiffre d’affaires global du département, lequel s’élève à 10 milliards d’euros.
Et puis il n’a pas échappé à la CCI que plusieurs entreprises aveyronnaises sont aujourd’hui porteuses d’importants investissements en cours ou imminents. Il y a la nouvelle usine Lisi Aerospace à Villefranche de Rouergue, le futur laboratoire Nutergia à Causse-et-Diège, la future station de production-distribution d’hydrogène (la plus grande de France) de Braley à Sébazac. « Dans l’agroalimentaire, trois projets supérieures à ( millions d’euros sont en cours ou en émergence », ajoute Manuel Cantos, qui voit là les signes encourageants d’une reprise économique, après six longues années de crise. « Mais les chefs d’entreprise aveyronnais ont toujours su faire face aux difficultés et savent garder le moral même quand cela va mal, dit-il. Compte tenu de l’éloignement géographique des grands bassins de population, ils ont toujours cherché à se démarquer par l’investissement productif, l’innovation et une gestion rigoureuse de leurs entreprises. »