L’association SisMic a réalisé une enquête qui démontre l’impatience des entreprises à disposer des moyens efficaces pour le déploiement des outils numériques dans leurs métiers respectifs.
Les Mornings du Numérique est une opération née de la volonté de certains acteurs économiques du territoire de mettre en lumière les usages des technologies numériques. L’association SisMiC, la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Aveyron et la Communauté d’Agglomération du Grand Rodez se sont regroupées pour créer cet événement et ainsi faire connaître aux chefs d’entreprises des usages actuels ou innovants du numérique. A l’occasion du dernier rendez-vous en date, l’association SisMic, réseau des entreprises TIC du Sud Massif Central, a restitué les résultats d’une enquête conduite fin 2014 auprès des entreprises du territoire. Il s’agissait, à travers ce questionnaire, de mesurer les perceptions, besoins et attentes des entreprises de tous secteurs d’activités en matière de développement numérique. Et il apparaît aujourd’hui clairement, comme l’a souligné Simon Bretin, président de SisMic, que « le numérique n’est plus seulement une lubie pour jeune geek » mais bel et bien un outil indispensable et attendu par les entreprises. 90% des entreprises interrogées par SisMic disent vouloir aller vers le très haut débit (THD). Selon elles, la difficulté d’accès au haut débit est la raison principale aux problèmes fonctionnels du déploiement du numérique dans leur activité. La plupart des entreprises admettent aujourd’hui que cela a un coût et se disent prêtes à le payer. Concernant les usages, les entreprises placent en tête les liaisons intersites, devant les nouveaux types d’applications du numérique, que sont la sauvegarde de données, le cloud computing, la visio-conférence… Le numérique constitue pour elles un enjeu important puisque 13% d’entre elles se disent prêtes à se délocaliser si elles ne peuvent espérer un accès au très haut débit dans un délai raisonnable. Par ailleurs, le THD est pour elles l’argument numéro 1 pour l’implantation d’un site de production sur le territoire (devant le foncier et la qualité du réseau routier!). Pour le développement des infrastructures, les entreprises marquent leur préférence pour un opérateur local et se disent prêtes à s’investir dans la recherche de solutions efficaces. La plupart d’entre elles plaident pour une collaboration étroite entre public et privé.
Simon Bretin a fait ses calculs : le déploiement de la fibre optique sur tout le département de l’Aveyron coûterait 400 M€. « C’est ce que le Département dépense en un an en investissement et entretien du réseau routier, assure le président de SisMic. Les élus locaux, du Département et des communautés de communes, ont un rôle essentiel à jouer. C’est à eux qu’appartient le choix. Soit ils décident de refaire la décoration d’un carrefour giratoire, soient ils préfèrent creuser une tranchée et mettre la fibre dedans… Nous avons la chance d’avoir en Aveyron des élus très attentifs aux préoccupations des entreprises. A nous de les convaincre… »
