Le budget primitif 2015 du Conseil général (qui sera voté le 30 janvier) s’élève à 364,2 M€, soit 1% de moins que le budget 2014. Mais il est présenté comme un budget permettant de « maintenir le cap des investissements ».
« Cette fois, on ne pourra pas nous soupçonner d’attendre que passent les échéances électorales pour augmenter les impôts », glisse André At, président de commission finances du Conseil général. Ce faisant, l’assemblée départementale révèle aussi sa confiance dans le résultat des élections départementales de fin mars. « Ce budget engage notre équipe », ajoute l’élu de Crespin. « Ce budget, le dernier de cette mandature, a été établi en tenant compte du contexte économique et avec le bon sens que manifestent les Aveyronnais, synthétise Jean-Claude Luche, le président du Conseil général. C’est un budget qui nous permet de maintenir le cap de l’investissement qui, lui même, soutient l’emploi. Avec plus de 63 M€, c’est la collectivité aveyronnaise qui consacre le plus de dépenses à l’investissement et c’est probablement un des départements de France qui, proportionnellement, investissent le plus. » Et Jean-Claude Luche de citer quelques uns des plus importants chantiers en cours ou à venir : le contournement d’Espalion, la RN88 ou le barreau de Saint-Mayme (25M€), dont les travaux préliminaires vont commencer dans les prochaines semaines.
Avec un total de 364 205 398 €, le budget primitif 2015 est pourtant en recul de 1% par rapport au budget précédent. « Les dotations de l’Etat vont être réduites de 6 M€ cette année », regrette Jean-Claude Luche. Toutefois, cette baisse des dotations est en grande partie compensée par une augmentation des recettes fiscales liée à une révision des bases d’imposition. Par ailleurs, afin de soutenir l’investissement, le Conseil général prévoit 16 M€ d’emprunts nouveaux. « Nous pouvons nous le permettre, sans pour autant augmenter l’encours de notre dette » (189 M€, soit 695 € par habitant), explique André At, qui annonce d’ores et déjà que la collectivité pourra aussi disposer « d’un excédent important » au moment du compte administratif.
La plus grosse partie des dépenses du Conseil général (151 M€) va à la solidarité, au grand âge, au handicap et à l’insertion. « Cela représente 400 000 € par jour ! », assène Jean-Claude Luche. 78 M€ sont dépensés pour le maintien des services à la population (routes, collèges, patrimoine départemental, service d’incendie et de secours…). Vient ensuite le soutien (13 M€) à l’attractivité et à la compétitivité de l’économie du territoire (très haut débit, aéroport, marque de territoire Aveyron Vivre Vrai…). L’accompagnement des communes et groupements intercommunaux pour l’aménagement et l’animation des territoires représente une dépense de 14,5M€. Les moyens généraux du Département absorbent 83,5 M€, dont 75 M€ pour les salaires et charges des 1709 agents. « Cela représente moins de 23% du budget, ce qui est très raisonnable, note Jean-François Galliard, rapporteur du budget. En général, les collectivités consacrent à ce poste plutôt 30 à 35% de leurs dépenses. »