Toujours aussi prolixe et jeune d’esprit, le sculpteur occupe les vitrines des commerces villefranchois et les ruelles de Belcastel durant tout l’été, avec son drôle de bestiaire plus vivant que nature.

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Qui, aujourd’hui, souhaite ne pas passer pour un ringard, doit se targuer d’économie circulaire et promettre une seconde vie aux objets de notre quotidien. Pierre Prévost, lui, ne se contente pas de la promesse : il insuffle réellement de la vie aux poêles frites, aux lessiveuses lessivées et aux selles des vélos crevés. Avec l’espièglerie de l’enfant et le génie de l’artiste accompli, Pierre Prévost crée d’étonnants bestiaires poétiques à partir de ferrailles et d’objets sauvés de la décharge publique. Ses oiseaux à l’air hébétés jacassent bruyamment, son hippopotame rit de toutes ses dents, son serpent menace, ses poissons ondulent, ses vaches regardent passer le train des badauds, ses chevaux piaffent.

Depuis le 15 juillet et jusqu’au 15 août, ses bestioles occupent de nombreuses vitrines du centre de Villefranche, invitant le chaland à se laisser surprendre au détour d’un commerce en activité ou d’une enseigne fermée. Après cette expérience estivale, l’artiste compte bien prolonger une présence artistique dans les vitrines de la ville, avec l’aide d’autres créateurs et plasticiens de sa connaissance.

Jusqu’à la fin du mois d’août, les sculptures de Pierre Prévost habitent également les ruelles et jardins de Belcastel, à l’invitation de l’association Belcastel Patrimoine, soutenue, entre autres, par les restauratrices Nicole et Michèle Fagegaltier. Des dizaines de sculptures ont été installées dans le village, sur les murs, sous les porches et jusque dans le lit de l’Aveyron où un groupe d’échassiers placides pêchent le vairon.

Savoir plus : www.pprevost.com