Le ministère du Budget a annoncé en juillet une réduction de 20% de la part des taxes affectées aux budgets des Chambres de commerce et d’industrie, provoquant à la fois la colère et l’inquiétude des élus consulaires.

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Le 28 mai dernier, le Gouvernement et le réseau des 153 Chambres de commerce et d’industrie signent un pacte de confiance scellant les engagements réciproques de l’Etat et des chambres consulaires dans un contrat d’objectif et de performance. Début juillet, le Ministère du Budget fait savoir qu’il va imposer, au nom de la réduction des dépenses de l’Etat, une baisse de 20% de la part de la fiscalité jusque là dirigée vers les budgets des organismes consulaires. Cela représenterait une perte de 270 millions d’euros pour les CCI, soit environ un tiers de leur budget. Pour la CCI régionale de Midi-Pyrénées, cela représenterait une perte de l’ordre de 10 millions, sur un budget de 49 millions.

Les chambres de commerce, relayées par leur président national, ont bien sûr immédiatement réagit, estimant que leurs structures sont plus mal traitées que les autres, même si elles consentent à l’effort national pour redresser les finances. Elles sont même allées jusqu’à évoquer des menaces sur l’emploi, comme l’a fait Didier Gardinal, président de la CCIR de Midi-Pyrénées, laquelle représente, selon lui, « 2000 bulletins de salaire ».

Le président de la CCI de l’Aveyron, Manuel Cantos, n’est pas le dernier à s’élever contre cette réduction des moyens alloués aux chambres de commerce. « Si une telle mesure est mise en œuvre, les CCI ne pourront plus assurer le service aux entreprises, assure-t-il. Ce sera particulièrement vrai dans un département comme l’Aveyron où nous cherchons, justement, à développer les actions de soutien à l’économie locale. Mais les discussions ne sont pas closes, nous allons résister », ajoute-t-il, espérant que l’Etat se contente d’une réduction de 10% des recettes fiscales. Il est vrai que, dans le cadre de la réforme du réseau, les CCI viennent de voir leurs affectations réduites de 4% en 2011, 8% en 2012 et 15% en 2013.

C’est probablement là un sujet que le président Cantos abordera lors de sa conférence de rentrée économique, prévue le 2 septembre.