Empêché par la loi sur le cumul des mandats, le futur ex-président du Conseil Départemental abandonnera son siège aveyronnais au profit de son mandat de sénateur, le 23 janvier. Ce début d’année a été pour lui l’occasion de faire l’état des lieux de son action.

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Symboliquement, Jean-Claude Luche a donc réuni ses collègues élus, autorités civiles, militaires et religieuses, entrepreneurs et autres acteurs ou représentants des forces vives du département pour une dernière cérémonie de vœux un peu particulière. Le rendez-vous avait été fixé dans l’ancien palais épiscopal où, dans quelques mois, s’ouvrira un établissement hôtelier de grand luxe. « Cet endroit symbolise à mes yeux une des valeurs attachées à l’idée que nous mettons au cœur de notre action pour l’Aveyron, celle de la transmission, qui signifie la continuité, exact contraire de l’immobilisme », a-t-il remarqué. Qui dit transmission dit aussi état des lieux. Jean-Claude Luche, élu depuis 34 ans, ne s’est pas défilé, pas plus qu’il n’a éludé, dans ce bilan, les décisions désagréables et les coupes douloureuses. « Dans un contexte économique difficile, dit-il, […] j’ai pris mes responsabilités, en proposant des fermetures ou des réorganisations de structures, avec un unique souci, celui de l’intérêt général et de l’efficacité de l’action publique. » Egrenant ensuite les fruits de son action et de celle de « la grande et loyale famille du Conseil Départemental » (des finances qui permettent d’investir et d’aider les communes dans leurs équipements, l’obstination qui a permis de faire avancer le dossier de la RN88, des partenariat puissants qui garantissent la cohésion sociale et le recul des exclusions…), Jean-Claude Luche juge cet état des lieux « objectivement rassurant », afin d’envisager sereinement l’avenir. « Pour cela, il faut tourner le dos aux nostalgies », a-t-il averti. Et de poursuivre : « L’Aveyron a su démontrer que, sans perdre son âme, il est capable de modernité et d’audace. C’est en Aveyron et nulle part ailleurs que sont le viaduc de Millau et le musée Soulages, que s’expriment de grandes signatures de la mode ou de la gastronomie. C’est ici que la création culturelle investit des lieux beaux et fiers, que des entreprises au faîte de l’innovation déploient leurs ailes dans un environnement préservé, ouvert sur la nature, palette exceptionnelle pour un tourisme de loisirs et de sports. »

Le 23 janvier, Jean-Claude Luche laissera sa place à la présidence du Conseil Départemental. Mais il promet que, au Sénat, il sera « encore plus disponible pour défendre ce que [il] croit utile au pays : une ruralité dynamique, en position d’équilibrer une métropolisation outrancière, une République respectueuse des différences, qui met son autorité au service des valeurs qui [lui] sont chères, celles de liberté, de paix, d’humanisme. »