La société de production de Saint-Affrique, AnderAnderA propose un nouveau documentaire qui tente d’expliquer quelles vies peuvent s’inventer à la campagne, loin des métropoles.

Cet automne 2019 est particulièrement productif pour la petite société de production audiovisuelle aveyronnaise, AnderAnderA. Quelques semaines après avoir mis en ligne sa deuxième grande web-série, Poètes, elle présente maintenant un film documentaire intitulé Elles vivent ici, réalisé par deux Millavois, Josette Hart et Jean Milleville.

Dans ce documentaire de 52 minutes, les deux auteurs, ni documentaristes ni sociologues, cherchent à comprendre comment et pourquoi on peut vivre et s’épanouir dans un territoire rural tel que le Sud Aveyron. Pour ce faire, ils ont interrogé une quinzaine de femmes, âgées de 11 à 95 ans, originaires d’ici ou venues d’autres horizon. Les témoignages, souvent poignants, balayent bon nombre de préjugés et permettent de comprendre quelles vies peuvent se réinventer dans une ruralité aussi excentrée, pourquoi vivre ici et comment, quel sens donner à cette vie choisie ou subie, quel est l’impact d’un tel environnement sur ces vies…

Elles vivent ici emmène le spectateur à la rencontre, par exemple, de Léa qui, après dix années de recherche en biologie, avec son CAP de boulangère tout

neuf, pétrit un nouveau lien social dans son village ; de Zoé la harpiste qui, à 11 ans, fait la une du Midi Libre sidéré par son talent qui

s’exprimera bientôt lors d’un prochain concours à Hong Kong ; de Virginie qui, avec son mari et  entourée de sa famille et tirant profit du savoir de ses parents, est revenue au pays et vit heureux en cultivant et élevant en bio et en vente

directe ; de Rosa, médecin et maître de stage qui convainc avec succès ses internes de s’installer à

la campagne où l’humain est la plus grande des richesses…

« En quelques mois, et après avoir multiplié les entretiens, l’originalité des

témoignages de ces femmes nous a confirmé l’utilité d’un tel film. Nous avons décidé

qu’une telle richesse humaine en 2019 se devait d’être montrée et partagée », explique Jean Milleville.

Le film a été récemment présenté en avant-première à Millau, avant sa diffusion dans le réseau des cinémas et des salles associatives