L’épreuve qui fait converger toute la France automobile vers l’Aveyron, va connaître sa quarantième édition ce week-end. Cette quadragénaire reste l’une des épreuves phares du championnat de France des rallyes et un précieux auxiliaire du tourisme local.
Il fallait être drôlement culotté ou sacrément passionné pour créer un nouveau rallye automobile en 1974, en plein choc pétrolier. Jean Viarouge, un industriel de Capdenac, les Ruthénois Daniel Lacan et Michel Fualdès l’ont pourtant fait. Le premier critérium du Rouergue s’est couru entre Rodez et Villecomtal les 6 et 7 avril 1974. Ce week-end, du 12 au 14 juillet, le Rallye du Rouergue, quarantième du nom, présidé depuis 33 ans par Daniel Wachoru, accueillera plus de 150 équipages. Parmi eux figurent dix des onze premiers au classement provisoire du Championnat de France.
En une quarantaine d’années d’existence, « Le Rouergue » s’est imposé comme l’une des plus légendaires épreuves du championnat national. Les plus grands noms du rallye français y sont venus et, de l’avis de la plupart d’entre eux, cette épreuve figure parmi les plus belles et les plus exigeantes.
Des retombées
Au-delà de son indéniable intérêt sportif, le Rallye du Rouergue est aussi une fête populaire qui fait venir en Aveyron plusieurs dizaines de milliers de personnes qu’il faut héberger et nourrir durant trois jours. Chaque équipage déplace cinq à dix personnes et les spectateurs, en provenance de la France entière, affluent par milliers. Avec son positionnement dans le calendrier, en début d’été, le rallye est aussi, pour beaucoup d’amateurs, le prétexte à une semaine de vacances aveyronnaises. Par ailleurs, profitant de l’aubaine, de nombreuses collectivités riveraines du parcours proposent des animations festives qui forment autant de retombées économiques supplémentaires.
De l’image
Le Rallye du Rouergue est également un intéressant vecteur d’image pour le territoire. Les médias nationaux se déplacent en Aveyron pour couvrir l’événement et les participants, équipages et spectateurs, venus pour la plupart de l’extérieur, vantent chez eux les charmes touristiques du département. Cette image, de plus, ne s’arrête pas aux frontières nationales. Dans les années quatre vingt-dix, époque ou le rallye aveyronnais comptait pour le championnat d’Europe, on comptabilisait de très nombreux équipages étrangers : Britanniques, Allemands, Belges, Autrichiens… Cette année encore, on compte des concurrents venus d’Espagne, Jordanie, Liban…
En termes financiers, le Rallye du Rouergue, c’est un budget global de 300 000 euros, dont les trois quarts sont mobilisés par la seule organisation de l’épreuve. Chaque année, Rallye du Rouergue Organisation signe un chèque de 30 000 euros à l’hôtellerie locale pour l’hébergement des seuls officiels (commissaires techniques, représentants de la FFSA…)
Quant à l’impact écologique de cette épreuve de sport mécanique, Daniel Wachoru rappelle à l’envi que le bilan carbone des trois jours du rallye est plus favorable que le bilan carbone d’une seule étape du Tour de France cycliste.
