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20 juin 2013

EDF invente une nouvelle énergie : le partage des idées

Par son travail d’information, de concertation et de lobbying engagé dans les vallées hydroélectriques, EDF se révèle comme un partenaire essentiel des territoires, en mobilisant ensemble professionnels, élus, experts et population autour de projets de développement économique.

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Photo : Benoît Espinasse, Benoît Fau et Alexandre Espinasse.

« Innovation et gouvernance partagée », tel était le thème d’une récente rencontre du Cercle Rivière et Territoire d’EDF production hydroélectrique, qui a réuni à Toulouse plusieurs témoins venus évoquer leurs projets, qu’ils soient économiques, touristiques ou même artistiques, de nature privée ou publique. Ce faisant, ces différents intervenants ont révélé le producteur d’électricité sous un jour  nouveau, celui du catalyseur qui fait converger les dynamiques et émerger les innovations des territoires. « Innovation et gouvernance, cette thématique chère à EDF, se retrouve au cœur même de nos dispositifs et plus particulièrement dans le programme “EDF, une rivière un territoire“, qui repose sur quatre piliers : le développement territorial, la gestion de l’eau et la protection de l’environnement, la performance énergétique et la sécurité des ouvrages, explique Jean Comby, délégué EDF Grand Sud-Ouest.  EDF, en tant qu’acteur public, s’implique dans la gestion du partage de l’eau et crée de la valeur pour les vallées hydroélectriques, au côté des collectivités, de l’administration et des associations, afin de répondre au mieux aux besoins divers et nouveaux des usagers : professionnels du loisir, industriels, pêcheurs, agriculteurs, éleveurs, touristes… » Ce dont EDF n’avait peut-être pas pris la pleine mesure, c’est que ses actions conduisent peu à peu les territoires à travailler selon de nouvelles méthodes, qui se décomposent en quatre temps : information, concertation, co-construction et gouvernance partagée.

Parmi les bénéficiaires de ces échanges d’expérience et d’expertise, figurent les porteurs du projet de méthanisation Gaianéo. Benoît Fau, Alexandre et Benoît Espinasse, agriculteurs sur la commune de Sébazac, veulent transformer les effluents d’élevage et autres déchets fermentescibles en électricité. Le premier élève des bovins viande (race Aubrac) en mode bio, les seconds sont réunis dans le GAEC de Mézeilles et élèvent un troupeau de vaches laitières. « A la recherche de l’indépendance énergétique, nous avons beaucoup réfléchi au photovoltaïque avant de nous diriger vers la méthanisation, explique Benoît Fau. C’est grâce à EDF que nous avons été mis en contact avec des professionnels, des techniciens, des constructeurs de matériel. L’étude de faisabilité a été financée par la Région, l’Ademe et un complément apporté par EDF. Cette étude est actuellement en cours d’analyse à l’INRA. » En attendant les résultats de l’INRA, les trois associés ont encore plusieurs aspects de leur projet à régler, en particulier l’organisation d’un réseau local d’approvisionnement complémentaire en déchets fermentescibles divers : grandes surfaces, cantines scolaires, restauration, tonte de pelouse… Car, avec un total de 4500 tonnes de fumier produit par leurs deux exploitations, les éleveurs de Sébazac ne disposent pas d’un gisement suffisant pour faire fonctionner leur unité de cogénération dimensionnée autour de 200 kW. Bien décidés à se lancer dans cet aventure énergétique (ils espèrent pouvoir déposer le permis de construire à l’automne), les trois associés envisagent d’aller plus loin encore que la seule cogénération. « Notre installation va produire du méthane (CH4) et de l’électricité, deux éléments qui permettent aussi d’obtenir de l’hydrogène… », suggèrent-ils. Dans cet espoir, les porteurs du projet Gaianéo ont pris contact avec le constructeur de tracteurs New Holland, qui développe déjà un modèle à pile à combustible. Mais c’est là une seconde étape vers l’autonomie énergétique.

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