Le président de la chambre consulaire, plus combattif que jamais, fait la démonstration de l’utilité et de l’efficacité de la structure, qu’il réaffirme comme « le référent économique de proximité » dans le département.
Mettre dans la lumière les entreprises, les entrepreneurs et ceux qui les soutiennent. C’est un exercice auquel le président Cantos se livre en permanence depuis le début de son mandat. Il s’agit, pour lui, de démontrer l’importance de l’entreprise dans la vie du pays et la légitimité des Chambres de Commerce et d’Industrie à œuvrer au développement économique du territoire. Il en fait une question de fierté et d’encouragement. Il en fait aussi une question de survie, au moment où l’Etat veut réduire les moyens des chambres consulaires.
« Le budget de la CCI de l’Aveyron est déjà passé de 15,6 à 13,5M€ depuis 2011 et on nous annonce une réduction de 37% de nos budgets à venir, tempête Manuel Cantos. Qui pourrait faire face à une telle perte de moyens ? » Et le président d’énumérer les actions de la chambre consulaire, histoire d’indiquer ce dont l’économie du territoire devrait se passer si elle venait à disparaître. Les 120 permanents (cadres, experts, conseillers, techniciens…), « des gens extrêmement motivés et impliqués », assurent plus de 150 prestations différentes au service de l’économie. L’accompagnement des porteurs de projets de création ne cesse de croître (850 dossiers cette année) ; les aides au financement, consenties par la plateforme Initiative, hébergée par la CCI, vont atteindre 1,8M€ cette année, pour 220 dossiers ; la cellule de prévention des entreprises en difficulté (une spécificité de la CCI Aveyron) est intervenue cette année auprès de plus de 150 entreprises représentant 900 emplois… « Tout cela fait de la CCI Aveyron le référent économique de proximité et la structure la plus compétente dans le domaine de l’économie », insiste le président.
Manuel Cantos accepte d’autant moins les menaces du gouvernement que la chambre consulaire est déjà engagée dans la conduite de nombreux et ambitieux projets pour le territoire : la création d’un pôle cuir avec la communauté de communes de Millau Grands Causses ; la participation à un appel à projet hydrogène et une étude territoriale hydrogène ; la constitution d’un groupe de partenaires experts pour le développement de la fabrication additive métallique dans l’industrie locale ; l’action menée pour le traitement des déchets en Aveyron, « une impérieuse nécessité, pour laquelle des opérateurs locaux ont d’ores et déjà manifesté leur intérêt », précise Manuel Cantos.
La CCI Aveyron est aussi le premier partenaire des entreprises exportatrices, comme en témoigne le récent déplacement en Chine de cinq entreprises aveyronnaises avec une délégation régionale.
Sans oublier la formation. « La Chambre de Commerce est la seule, en Aveyron, à former des étudiants jusqu’à bac plus 5 », rappelle-t-il. Au cours de l’année 2014, les écoles de la CCI auront formé quelque 950 jeunes, dont 709 alternants, avec un taux de placement de 80%. La CCI a également formé 4600 salariés et chefs d’entreprises, 3000 jeunes en partenariat avec l’Institut des métiers de l’énergie à Saint-Affrique. De plus, dès la rentrée 2015, ouvrira à Rodez une nouvelle école d’ingénieurs mécaniciens, option énergie, en partenariat avec l’Insa de Toulouse.
Autant de raisons qui, selon Manuel Cantos, plaident en faveur des Chambres de Commerce et d’Industrie.