La parenthèse du confinement n’a été qu’une péripétie pour le projet de tiers-lieu ruthénois, qui a désormais pris ses quartiers à l’ancien haras.

Après l’avis favorable du Département, propriétaire des lieux, les promoteurs du projet de tiers-lieux Station A ont reçu les clefs du haras de Rodez juste avant le confinement. Ils ont donc profité de cette longue parenthèse pour rendre le site en capacité d’accueillir le public : état des lieux, nettoyage, entretien des espaces verts. Pendant le confinement, également, des parcelles de maraîchage bio ont été créées et un atelier éphémère dédié à la confection de blouses destinées au personnel hospitalier.

Aujourd’hui déconfinée, la Station A s’est emplie de vie. La forme la plus spectaculaire est le restaurant La Prairie, construit de toutes pièces dans le parc et tenu par le jeune chef de La Maison, Luc Pourrat. Les autres belles manifestations de vie ont été les marchés de producteurs hebdomadaires, qui ont rempli le parc de gourmands tous les mardis soirs de juillet.

Plus discrètement sont arrivés les premiers locataires de l’espace de coworking : Olivier Arnaudo, designer et scénographe, Fabien Marcorelles, photographe, Anne Garibal, énergéticienne. Aveyron Vélo s’est aussi installé au haras, proposant des sorties encadrées à vélo (VAE, VTT, route), des séances de remise en selle et de la location.

Par ailleurs, le futur fablab de Station A prend forme petit à petit, de même que le projet de Repair café (atelier de réparation d’objets et appareils). De plus, les architectes de Station A ont récemment remis leurs quatre propositions de rénovation du site du haras, parmi lesquelles le propriétaire et les promoteurs du projet devront choisir.

Pour mémoire, le projet Station A consiste à créer à Rodez un tiers-lieu réunissant des activités professionnelles et associatives réparties en sept pôles : le bien-être, le bâtiment, l’éducation, la culture, l’économie circulaire, la fabrication et l’alimentation. Station A compte environ 350 adhérents (particuliers, professionnels, entreprises, institutions, associations…). Le tiers-lieu doit se développer sur l’ensemble du site de l’ancien haras de Rodez : 5,4 hectares de terrain et 6000 m2 de bâtiments.