L’ADAT a tenu sa 1re assemblée générale en présence du directeur de la chaire Attractivité et Nouveau Marketing Territorial de l’Université d’Aix-Marseille, venu dire aux Aveyronnais combien il est nécessaire de faire du charme aux candidats à l’installation sur le territoire.

Voilà un an que l’Agence de Départementale de l’Attractivité et du Tourisme (ADAT) exerce officiellement ses fonctions. Mais cela fait bien plus d’un an que le Département réfléchit et travaille aux meilleurs moyens de faire venir les visiteurs sur son territoire. Des visiteurs saisonniers et de nouveaux résidents. C’était le travail du Comité départemental du tourisme et celui de l’ancienne agence de développement économique. Désormais, ces équipes sont réunies sous la bannière unique de l’ADAT. « Et c’est une vraie chance pour le département d’avoir ainsi une équipe entièrement dédiée, qui s’intéresse depuis longtemps à la question à l’attractivité du territoire », estime Christophe Alaux, directeur de la chaire Attractivité et Nouveau Marketing Territorial de l’Université Aix-Marseille. Pour faire venir des visiteurs et des résidents, il ne suffit pas de mettre quelques affiches dans le métro parisien. C’est avant tout le travail de terrain et la qualité de la relation humaine qui convainquent, rassurent et donnent envie de venir. » Et c’est précisément ce que fait chaque jour l’ADAT depuis juin 2022.

L’universitaire était l’invité de l’assemblée générale de l’agence, venu exposer aux administrateurs et partenaires de l’ADAT le fruit de ses recherches sur le thème : Attractivité des territoires, la nouvelle donne ! Comment adapter la stratégie des territoires ruraux face aux nouveaux enjeux ?

La présence à Rodez de ce spécialiste de l’attractivité territoriale n’était, bien sûr, pas un hasard. Car Jean-Luc Calmelly, président de l’agence, et Catherine Sciberras, sa directrice, savent qu’il est aussi important de convaincre les nouveaux résidents de venir que les Aveyronnais de les accueillir chaleureusement. « Le solde démographique naturel ne permet pas à l’Aveyron de se développer, de pourvoir aux besoins de recrutement, de renouveler ses médecins… martèle-t-il. Si nous ne parvenons pas à faire venir de nouveaux habitants actifs, notre département va se désertifier. »

Dans cette course à l’attractivité que se livrent depuis quelques années les territoires ruraux (rejoints par les villes petites et moyennes), l’Aveyron a quelques atouts dans son jeu. Premier avantage : le Département a commencé avant beaucoup d’autres à agir sur cette question et il s’est doté d’un outil pertinent. Ensuite, le territoire offre une qualité de vie reconnue ; il dispose de beaucoup de place pour accueillir de nouveaux habitants ; son climat est bienveillant ; il est encore à bonne distance des foyers d’insécurité ; ses entreprises font preuve d’un dynamisme attesté… « C’est un département touristique qui attire de nombreux visiteurs, souligne Christophe Alaux. Le tourisme, c’est le meilleur moyen de nouer le premier contact avec un territoire qui pourrait par la suite devenir le lieu d’un nouveau projet de vie. »

L’Aveyron a aussi des handicaps : le manque le logement, la difficulté de fournir un emploi au conjoint… Tous sujets sur lesquels l’agence de l’attractivité travaille, appelant tous ses partenaires et les habitants à la rejoindre dans sa démarche. « Car le plus important, c’est notre sourire, notre sens de l’hospitalité, insiste Catherine Sciberras. C’est le meilleur moyen pour que les visiteurs se sentent bien chez nous et souhaitent y rester. »