Bien que la pandémie de Covid19 n’ai pas permis au groupe Unicor de tenir son assemblée générale, la coopérative aveyronnaise a toutefois publié le bilan des ses activités.

Sur l’ensemble de ses activités coopératives (produits du sol, équipements des exploitations, productions animales, réseau de magasins Vert et Halles de l’Aveyron), Unicor affiche un résultat net de 1,4M€ et sur celui de ses filiales intégrées, un résultat net de 1,6M€. C’est un bilan en très forte progression après plusieurs années de juste équilibre et un exercice 2018 extrêmement compliqué.

A l’échelle du groupe tout entier, si les résultats permettent d’assurer un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (EBITDA) consolidé de 7,9M€, en progression de 37,2% (pour un chiffre d’affaires de 372M€), les difficultés de certaines sociétés mises en équivalence ramènent le résultat net à 37k€.

Ce sont donc les activités historiques qui garantissent le dynamisme de l’entreprise. Les activités produits des sols et nutrition animale sont en progression (respectivement 7,5% et 5,2%). On notera que les produits pour l’agriculture bio ont bondi de 30%. Les activités liées à l’équipement des exploitations enregistrent de bons résultats, CADAUMA et ses marques Fendt et Valtra confirmant un redressement amorcé en 2018.

Les productions animales ont dû faire face à des cours en régression en raison d’une consommation en baisse concomitante à une surproduction. Sur les ovins, Unicor reste tout de même leader national en agneaux. L’export devrait réguler le marché intérieur. L’activité palmipède affiche une progression à deux chiffres grâce à un positionnement premium et territorial (canard de l’Aveyron) mais la coopérative fait le choix d’en arrêter le développement, compte tenu de l’orientation de la consommation. La production de bovins (veau d’Aveyron et du Ségala, entre autre) devrait bénéficier de la loi EGALIM et d’une valorisation des signes officiels de qualité.

Le réseau des 45 magasins Vert poursuit sa progression sur un marché mature. L’alimentaire semble y être le seul levier de croissance. Sur les Halles de l’Aveyron, la situation est contrastée, avec un magasin de Rodez qui continue sur sa vitesse de croisière (un peu moins de 4M€ de CA), le magasin d’Herblay qui s’en sort malgré une forte concurrence et le magasin de Saint-Gratien qui souffre d’un mauvais emplacement. « Nous avons probablement trouvé une solution », glisse Denis Simon, directeur général de la coopérative. « Les Halles de l’Aveyron sont un modèle de valorisation des productions agricoles de nos adhérents, ajoute Jean-Claude Virenque, président. Nous allons développer l’enseigne sur des magasins plus petits, recentrés sur une offre territoriale qualitative claire et situés en cœur de ville. »