Le prochain salon Eco-Energie d’Onet-le-Château, fin mars, accueillera l’Espace conseil France Rénov animé par l’agence départementale d’information sur le logement, pour tout savoir sur les aides à la rénovation énergétique et faire de substantielles économies.

L’Etat, avec la volonté de mettre fin aux passoires thermiques et, plus largement, d’améliorer les performances énergétiques des logements, accompagne les propriétaires et copropriétaires dans leurs projets de travaux. Les collectivités, telles que la Région, ainsi que certains établissements de coopération intercommunale, peuvent aussi apporter leur contribution. Tant et si bien que la multiplication des offres et leurs réformes incessantes font de ces dispositifs d’aide de véritables maquis réglementaires dans lesquels seuls des spécialistes peuvent trouver leur chemin.

C’est précisément le rôle de l’ADIL (agence départementale d’information sur le logement) qui, en Aveyron, est la vraie porte d’entrée du service public de la rénovation de l’habitat, regroupant l’Espace conseil France Rénov’ et le guichet Rénov’ Occitanie. « Notre mission est d’apporter au public toutes les informations actualisées et nécessaires pour se lancer dans un projet de rénovation de l’habitat, et en particulier une rénovation énergétique », explique le directeur Bruno Alary. Et d’ajouter : « Notre information est gratuite, neutre et objective. » L’ADIL n’a rien à vendre.

En revanche, l’agence a beaucoup d’informations à transmettre. Car les dispositifs d’aide changent en 2024, avec la volonté de favoriser les projets de rénovation globaux et ambitieux, visant à obtenir le gain maximum en matière de performance énergétique des logements et, par voix de conséquence, les économies les plus substantielles sur la facture d’énergie des propriétaires ou des occupants.

Pour la rénovation énergétique, le principal dispositif d’aide de l’Etat (ANAH) est Ma Prime Rénov, qui peut prendre deux formes. La plus simple est une aide orientée vers la recherche de décarbonation du système de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire. En d’autres termes, cette aide concerne essentiellement le remplacement des chaudières au fioul ou au gaz. A partir de juillet prochain, les passoires thermiques (Diagnostic de performance énergétique F ou G) seront exclues de ces aides simples.

La deuxième forme de Ma Prime Rénov concerne des projets beaucoup plus ambitieux, en parcours accompagné. L’objectif : obtenir au minimum un gain de 2 classes sur le DPE du logement. Ce dispositif est ouvert à tous les propriétaires, quels que soient leurs revenus, bien qu’il soit dégressif en fonction de la situation économique du foyer. Le principe est simple : plus le gain de performance énergétique est élevé, plus l’aide est importante. Pour un gain de 3 points, elle peut atteindre 80% du montant total des travaux, pour un plafond de 55 000 €. « Dans ce genre de cas, les économies réalisées sur la facture d’énergie permettent généralement de financer le reste à charge sur le coût des travaux », estime Bruno Alary.

Seule obligation pour prétendre à ce type d’aide : passer par un prestataire agréé, appelé Mon accompagnateur Rénov. Il s’agit généralement de bureaux d’études, d’organismes spécialisés dans le logement, d’architectes… qui vont prendre en charge l’intégralité des démarches pour mener à bien le projet : définition du projet après un audit énergétique, calcul des aides (quelles en soient les origines), visites de chantier, démarches administratives jusqu’au versement des subventions, alertes en cas de problèmes découverts au cours des travaux. Ces prestations sont payantes mais, comme pour les travaux, des aides de 20 à 100%, en fonction des revenus, peuvent être accordées, pour un plafond de 2000 €.

Des déclinaisons de ces dispositifs d’aide sont également prévues pour les copropriétés.

L’ADIL sera présente au prochain salon Eco-Energies, les 29, 30 et 31 mars, à l’Athyrium à Onet-le-Château, pour donner toutes les informations utiles au public.