Le télégénique cuisinier aveyronnais Cyril Lignac vient de tourner en Aveyron, dans le Lot et le Tarn, un nouveau numéro de son road-movie gastronomique Le Chef en France, pour la chaîne M6. Ses pérégrinations gourmandes au guidon de son side-car Royal Enfield l’ont conduit, entre autres, au marché de Villefranche.

« C’est pas croyable ce que ça chauffe ! », s’exclame le cuisinier, après avoir versé pendant quelques minutes la pâte sur le gâteau à la broche exposé au feu. « C’est vrai que tu as bronzé », plaisante Matthieu Jean-Toscani, le producteur. Cyril Lignac vient de faire son baptême du feu du gâteau à la broche, initié par Jacky Daudé, devant un public de badauds et d’admirateurs massés entre les étals du marché. Durant quatre jours, avec cette même décontraction et un enthousiasme permanent, le chef est allé à la rencontre des hommes et des femmes qui entretiennent la flamme du terroir et des spécialités telles que la fameuse pâtisserie aveyronnaise. Le périple s’est terminé à l’endroit même où Cyril Lignac a fait ses débuts en qualité de stagiaire, à l’Auberge du Vieux Pont de Belcastel. Charge à lui d’y préparer à sa façon les spécialités locales pour régaler tous les acteurs et témoins rencontrés au cours de ce tournage. L’occasion, aussi, de fêter auprès de Nicole Fagegaltier le trentième anniversaire de l’établissement de Belcastel. Le film de 60 minutes sera diffusé par M6 dans les prochains mois. La date de diffusion n’est pas encore arrêtée.
La présence du chef à Villefranche, en ce jeudi matin, avait aussi une saveur particulière. Un parfum peu habituel. Le marché va déménager. Une première, depuis des décennies. Souvent considéré comme l’un des plus beaux marchés de la région, ce pilier de l’activité locale va devoir quitter son décor habituel, la place Notre-Dame, au pied de la collégiale, pour se réfugier provisoirement sous la halle voisine, le temps des travaux de rénovation de la place. La mairie promet que cela ne durera pas plus de quatre mois. Véritable institution inscrite dans les gènes de la ville, ce rendez-vous hebdomadaire contribue tout à la fois à l’identité de Villefranche et à son économie. Ce n’est donc pas sans une certaine appréhension que la mairie, les marchands et le public envisagent ce déplacement. Un été Villefranchois sans son marché de plein vent, c’est une recette à laquelle il manquerait le principal ingrédient.