Le champion olympique et triple champion du monde de ski de bosses vient animer la soirée du Centre des Jeunes Dirigeants à Rodez, avec une expérience et un discours qui devraient donner envie d’entreprendre.
Edgar Grospiron, skieur électrisé et champion charismatique, a été l’un des sportifs préférés des Français après ses succès aux Championnats du monde de 1989, 1991 et 1995 et aux Jeux Olympiques de 1992. Il est aujourd’hui retiré du grand cirque blanc, mais reste un consultant recherché par les télévisions pour commenter le ski. Il est aussi devenu un conférencier apprécié par les entreprises, qui font appel à son expérience pour motiver leurs troupes et leur donner le goût du défi. C’est ce qu’Edgar Grospiron viendra faire à Rodez le 28 mai, à l’invitation du Centre des Jeunes Dirigeants de l’Aveyron. Que le champion ait accepté cette invitation n’a rien d’étonnant. « Je connais bien le CJD et j’en apprécie beaucoup l’esprit, explique-t-il. Mon premier contact avec ce mouvement remonte à 1999, au moment de la préparation de la candidature d’Annecy à l’organisation des JO de 2018. Ce sont des jeunes dirigeants de la région d’Annecy qui avaient été à l’origine de cette candidature. Le projet n’a pas été retenu mais j’ai beaucoup apprécié l’énergie de cette bande de jeunes un peu fous. »
A partir du récit de sa carrière de champion sportif (« Le sport parle à tout le monde, hommes et femmes, jeunes et vieux », assure-t-il), Edgar Grospiron s’efforcera de convaincre l’auditoire du bonheur que l’on peut trouver à relever des défis et insistera sur la nécessité de trouver le bon état d’esprit pour les réussir. « J’ai été sacré champion du monde à l’âge de 19 ans, raconte-t-il. C’est très jeune. Dès le lendemain de ma victoire, les entraîneurs m’ont dit : Désormais, c’est toi la nouvelle référence de la discipline ; nous ne pouvons plus t’entraîner comme nous le faisions auparavant, par rapport aux champions qui t’ont précédé ; tu dois prendre le leadership du ski de bosses ; c’est à toi, maintenant, de réfléchir à la manière dont nous devons t’entraîner. Je n’avais jamais pensé de cette manière. Devant mon incapacité à leur répondre, les entraîneurs m’ont demandé ce qui me plaisait le plus dans ce sport. Je leur ai dit : quand ça va vite ! Nous avons donc travaillé sur la vitesse, avec les résultats que l’on sait. C’est là que j’ai compris que l’exigence placée sur les points forts crée de la confiance, fabrique de l’énergie positive qui permet ensuite de répondre à toutes les problématiques. »
C’est en s’aidant ainsi de métaphores qu’Edgar Grospiron s’adresse à ses auditoires. « Ce qui est important, ce n’est pas ce que je dis, c’est que les autres en font ! »