C’est le bel âge pour le centre de formation de la CCI de l’Aveyron à Bourran. Depuis sa création en 1993, cette école forme quelque 5000 personnes par an et s’apprête à recevoir une nouvelle formation d’ingénieurs mécaniciens spécialisés dans les énergies.
Le 24 mai, les responsables de la Chambre de Commerce et d’Industrie auront la joie de célébrer le vingtième anniversaire de cet outil qui forme des informaticiens, des commerciaux, des gestionnaires, des managers qui, pour nombre d’entre eux, vont rejoindre les rangs des entreprises de la région. Ecole de gestion et de commerce, École d’ingénieurs, Institut européen de la qualité totale, École des managers, Institut de formation par alternance… Le centre de formation de la Chambre de commerce et d’industrie de l’Aveyron a bâti une offre de formation cohérente, solide et reconnue.
Mais il apparaît qu’à 20 ans, la croissance n’est pas encore terminée. En témoigne le projet de nouvelle formation que porte la CCI en partenariat avec l’INSA (Institut national des sciences appliquées) de Toulouse. A la rentrée 2014, le centre de formation de Bourran accueillera la première promotion de 24 élèves ingénieurs mécaniciens, option énergies. La pertinence d’une école d’ingénieurs mécaniciens par alternance à Rodez ne fait plus de doute. Elle renforcera l’offre de formation supérieure déjà proposée en Aveyron, et se montre déjà parfaitement adaptée aux caractéristiques du territoire aveyronnais, premier producteur d’énergie de Midi-Pyrénées. Le département produit 10 % de l’hydroélectricité du pays, il représente la sixième puissance éolienne installée en France et se place parmi les dix plus gros producteurs d’électricité photovoltaïque du pays. Les entreprises du secteur (au premier rang desquelles EDF), trouveront là les ingénieurs et techniciens nécessaires à leur développement. Claude Maranges, directeur des études de l’INSA admet « qu’il y a une forte demande des industriels de la région. » « En formant des ingénieurs mécaniciens à Rodez, nous pensons qu’ils resteront plus facilement sur place. C’est probablement une bonne façon de lutter contre l’attraction qu’exerce Toulouse sur les compétences », dit-il.
Les élèves seront recrutés à bac + 2 et feront leur formation en alternance entre Toulouse et Rodez : une année à Toulouse et deux années à Rodez.
