Coach de coaches. C’est le métier qu’exerce Richard Bador. De nombreux clubs sportifs de haut niveau utilisent ses services avec bénéfice et de plus en plus d’entreprises y viennent elles aussi pour améliorer le management, retrouver ou consolider la cohésion des équipes, sortir de situations de changement ou de crise.
Richard Bador pourrait prétendre, en toute équité, au droit d’accrocher le Bouclier de Brennus dans sa maison de Muret-le-Château. Le titre de champion de France du Castres Olympique lui revient probablement en partie. Il a permis aux deux co-entraîneurs Laurent Travers et Laurent Labit de conduire l’équipe au top du Top 14. Bien d’autres clubs sportifs professionnels et fédérations nationales, avant Castres, ont aussi fait appel aux compétences du coach pour améliorer leurs performances. Rugby, basket, volley, golf… L’ancien instituteur, devenu successivement entraîneur sportif breveté puis coach professionnel diplômé, a tâté de plusieurs disciplines.
Accompagner le changement
Richard Bador intervient aussi beaucoup en entreprise. Airbus, Air France KLM, Renault Academy, RATP, EDF, Ratier Figeac, Inforsud ou encore la ville de Valence ont fait appel à lui. Selon les cas, il s’agit d’accompagner le changement, de gérer des conflits ou des relations sociales tendues, d’améliorer la cohésion d’équipes, de manager des projets, de motiver des salariés, de gérer des entretiens, de préparer au départ à la retraite, de superviser des pratiques professionnelles.
Les clients, les activités et les objectifs sont tous très différents et le coach est en capacité de s’adapter à chaque situation. Mais, dans tous les cas, il est un principe auquel Richard Bador ne déroge pas : ce n’est pas lui qui apporte la solution. « Le coach est le professionnel qui va amener l’individu, l’entraîneur, le manager ou l’équipe à trouver ses propres solutions, insiste Richard Bador. Le coaching, à l’instar de la maïeutique pratiquée par Socrate, est une méthode permettant d’accoucher des idées et des postures les plus pertinentes. Un coach qui prétendrait vous apporter des solutions toutes prêtes devrait être considéré comme un charlatan. Pour faire court, mon travail consiste essentiellement à poser des questions. C’est dans vos réponses que se révèlent vos besoins et vos ressources et, à partir de là, nous identifions les outils qui permettront à l’individu ou au groupe de se mettre en action avec efficacité. »
En quelques séances
Concrètement, le coaching peut se pratiquer en séances de face-à-face, au téléphone ou en séances collectives, dans l’entreprise ou en un lieu spécifique (tel le couvent de Chantemerle à Bezonnes, partenaire de Richard Bador, et qui peut accueillir des séminaires d’entreprise). « Dans la plupart des cas, trois ou quatre séances annuelles suffisent », explique le coach aveyronnais. Elles peuvent permettre au patron de PME d’améliorer les performances de ses équipes, de faire face aux évolutions de son environnement, de concilier ses obligations professionnelles et personnelles. « Ça peut permettre à un petit patron, par exemple, de ne plus se laisser dévorer par son agenda », ajoute Richard Bador.
Parce que le monde change plus vite qu’il n’y paraît et que « ce qui marchait hier ne marche plus forcément aujourd’hui », le coaching a probablement de beaux jours devant lui.
