L’observatoire du commerce et de la consommation de la CCI Aveyron vient de rendre les résultats d’une enquête de consommation réalisée sur le territoire et concernant 41 produits de consommation courante, hors automobile et abonnements.
Entre mars et mMai 2014, 1260 ménages aveyronnais répartis sur 43 secteurs, ont été interrogés sur leurs habitudes de consommation pour 41 produits de consommation courante. Les actes d’achats et opinions consolidés décrivent les pratiques d’achats des habitants et permettent d’évaluer les trajectoires des principaux pôles du département depuis 2009.
L’enquête ménage permet au final d’analyser la demande (pour valoriser la consommation des ménages, identifier les comportements d’achat), l’offre commerciale (pour estimer le niveau d’activité des pôles commerciaux, des communes, des agglomérations, des territoires, estimer les parts de marchés des formes de commerce, mesurer l’attractivité de l’appareil commercial, son emprise et l’évasion qu’il subit).
Le nombre de ménages progresse de 6% sur l’Aveyron entre 2009 et 2014.
Les disparités sont marquées sur le département avec une forte augmentation de la périphérie de Rodez, un faible accroissement sur Millau, St-Affrique, sur la frange Ouest (Rieupeyroux, Naucelle, Réquista, St-Sernin-sur-Rance), ainsi qu’au nord du département, et une baisse sur le Bassin de Decazeville et le secteur de Mur-de-Barrez.
Les dépenses de consommation des aveyronnais représentent 9% des dépenses régionales soit 1616 M€. Elles augmentent de 7% depuis 2009. Tous produits confondus, 66 % des dépenses sont réalisées dans les grandes surfaces et 26% dans les commerces de moins de 300 m². Pour les produits alimentaires, les principaux constats sont les suivants : en représentant près de 70% de part de marché, le poids des grandes surfaces est ici dominant, mais on note que cette représentation est inférieure de 5 points au niveau moyen régional. Les hypermarchés captent une part importante des dépenses alimentaires (30%). Les supermarchés ont une emprise plus forte sur le département qu’au niveau régional (27% contre 25%), au détriment des hard-discounts, moins bien représentés. Le commerce de moins de 300 m² a une emprise de 4 points supérieure à la moyenne régionale. Le commerce non sédentaire a une emprise plus forte en Aveyron que sur la Région (1 point de plus).
Pour les produits non alimentaires, les principaux constats sont les suivants : Les commerces de moins de 300 m² captent moins d’un tiers des dépenses des ménages, ce qui est similaire à la moyenne nationale (+4 points par rapport à la Région). Les grandes surfaces spécialisées représentent la majorité des dépenses en produits non alimentaires. Les hypermarchés restent plus sur un positionnement alimentaire. La vente à distance représente 5% des dépenses des ménages pour les produits non-alimentaires, dont 4% pour le E-commerce.
L’évasion est définie comme la part des dépenses effectuées par les ménages résidant sur le département réalisées à l’extérieur du département. Le taux d’évasion global s’élève à 9%, un des plus faibles de Midi-Pyrénées.
Pour les produits alimentaires, le taux d’évasion (4%) est incompressible.
En non alimentaire, le taux d’évasion (13%) est très bas, un peu plus élevé en équipement de la personne. Il est considéré comme incompressible.
Le niveau de l’activité du département de l’Aveyron est estimé à 1 544 M€ dont la moitié sont générés par les produits alimentaires (51%). Depuis 2009, ce niveau d’activité a augmenté de 9%, soit 126 M€. L’augmentation provient majoritairement des produits alimentaires (12%) qui est liée d’une part à l’évolution de la dépense commercialisable et d’autre part à l’augmentation du nombre de ménages du département. Le niveau d’activité des produits non alimentaires est également en hausse de façon plus modérée (6%), excepté pour les produits d’hygiène, beauté (17%).
L’agglomération du Grand Rodez se situe dans une position dominante au sein du département avec une activité de plus de 596 M€,représentant près d’un tiers de l’activité du département. Dans un niveau inférieur vis-à-vis de ce pôle dominant, mais possédant néanmoins des niveaux d’activité les positionnant dans la catégorie des pôles majeurs, on trouve les pôles de Millau-Creissels et Villefranche-de-Rouergue.
Enfin, la carte fait apparaitre une répartition relativement homogène du maillage des pôles secondaires sur l’ensemble du territoire : St-Affrique-Vabres, Espalion, Decazeville-Aubin, Baraqueville, Réquista, Capdenac-Gare, Sévérac-le-Château.
L’observatoire du Commerce et de la Consommation est une initiative de la CCI de l’Aveyron, lancée en 1992 et, depuis, reprise à l’échelle régionale. Il fournit aux professionnels des données fines permettant de réaliser des études de marchés dans le cadre de projets de création ou de développement d’activités.