L’Aveyron est toujours ce champion national de la production d’électricité verte, grâce, en premier lieu, à l’exploitation par EDF de ses 16 barrages installées sur les vallées de la Truyère, du Lot et du Tarn.
Ces installations, d’une puissance équivalente à deux tranches nucléaires, fournissent près de 15% de l’hydroélectricité de France. Cette électricité est non seulement abondante et propre, mais elle est aussi immédiatement disponible en fonction des besoins. « Nous pouvons la libérer en une minute et demi », assure Frédéric Corrégé, directeur du groupement d’exploitation hydraulique (GEH) Lot-Truyère. Ça en fait l’électricité idéale pour compenser l’intermittence des autres modes de production d’énergie renouvelable que sont l’éolien (qui a besoin de vent) et le photovoltaïque (qui a besoin de soleil). Les turbines de la Truyère et du Lot ont été sollicitées 14 000 fois au cours de l’année 2015.
La présence des barrages et usines hydroélectriques est, pour le territoire, une formidable source d’activité et de retombées économiques. Quelque 200 agents sont affectés à l’exploitation hydroélectrique en Aveyron et les travaux d’entretien et de maintenance des équipements se chiffrent en dizaines de millions d’euros, dont une grande partie va à des entreprises locales. Pour la seule année 2015, ces travaux représentaient un total de 35 millions d’euros sur les trois vallées. Par ailleurs, EDF verse au territoire plus de 30 millions d’euros d’impôts et taxes chaque année. Autres missions non négligeables des deux groupements d’exploitation hydraulique : la régulation des crues, le soutien des débits d’étiage à l’aval (au service de l’agriculture et du tourisme), le développement d’un tourisme nautique sur les plans d’eaux et d’un tourisme industriel autour de leurs installations de production.
Pour le bassin Lot-Tryuère, l’année 2015 a été marquée par la remise en eau du barrage de Sarrans. L’autre grand chantier a été la rénovation complète d’un groupe de production à la STEP de Montézic. Un autre groupe de production sera rénové en 2016. Cette année verra également le développement de la Route de l’Energie, le projet de tourisme industriel lancé en 2013.
Sur le Tarn, 2015 a été marquée par de fortes tensions sur les réserves d’eau en raison d’importants déficits de précipitations en juillet et novembre-décembre. « Les niveaux ont été exceptionnellement bas à deux reprises, mais nous avons bien géré les choses et il n’a manqué d’eau ni pour la production, ni pour l’agriculture, ni pour le tourisme, ni pour l’approvisionnement en eau potable », résume Henri Mesplou, directeur du GEH Tarn-Agout. EDF a également contribué à la mise en place d’un sentier de randonnée aménagé autour du lac de Villefranche de Panat. 2016 verra émerger de nouveaux projets de développement sur le Lévezou, la création d’un espace dédié à l’hydraulique au Truel, des travaux de maintenance du barrage du Truel.
Au-delà des deux GEH, EDF agit également sur le territoire à travers son agence de développement une Rivière, un Territoire, ouverte en 2012 à Rodez. Elle a pour vocation de stimuler l’émergence et le développement de projets innovants et de développer l’appel aux compétences des industriels et artisans locaux. L’agence a ainsi aidé plusieurs projets d’entreprises (Méthanaubrac, Phytoilettes, Carré de vie, station H2 Braley…) ; elle a organisé la première journée de la mobilité verte labellisée COP 21 ; elle a développé des partenariats avec les PNR Aubrac et Grands Causses ; elle a accompagné la création de nouvelles filières de formations supérieures ; elle a co-créé le club Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE) avec La Poste… « Dans les prochains mois, nous allons poursuivre le développement d’une filière hydrogène, explique Alain Picasso, directeur de l’agence. Nous voulons aussi apporter notre appui à la transition énergétique à travers la mobilité décarbonée et des projets territoriaux d’énergie décentralisée. Nous souhaitons également favoriser l’émergence d’activités et d’infrastructures numériques innovantes. Nous allons, enfin, conduire les premières actions concrètes du club FACE : tournoi mixte de foot en salle, valorisation des métiers de l’industrie dans les collèges, parrainages avec Pôle Emploi, sécurité des chantiers d’insertion… »