Avant le retour des écoliers, la direction diocésaine de l’enseignement catholique Aveyron-Lot a fait le point sur la rentrée scolaire, constatant une stabilité des effectifs dans une population scolarisable en baisse.
Environ 16 000 jeunes Aveyronnais et Lotois (1 élève sur 3 en Aveyron et 1 sur 7 dans le Lot) vont faire leur rentrée scolaire dans l’un des 120 établissements privés catholiques que comptent les deux départements. « Nous sommes heureux et fiers de stabiliser nos effectifs, dans un contexte qui n’est pas toujours évident, relève Claude Bauquis, directeur diocésain. Sur les secteurs plus urbains, nous maintenons, voire nous augmentons nos effectifs (Grand Cahors, Grand Rodez, Villefranchois, Figeacois, Millavois…), ce qui compense les pertes en milieu rural. »
Pour la direction de l’enseignement catholique, ce succès relatif est à mettre à l’actif de la capacité de cette école à adapter constamment son offre à son environnement et à ses évolutions démographiques. « Ce n’est pas toujours facile », souligne Claude Bauquis, prenant pour exemple le prochain transfert du collège privé de Séverac (où il y a déjà un collège public) vers un collège à construire à Laissac (où il n’y aujourd’hui pas d’offre et où la population scolarisable augmente). Parmi les autres évolutions déjà réalisées ou en projet, on peut citer : le regroupement de l’enseignement catholique sur le plateau Rignac-Montbazens, assorti de rénovations immobilières importantes ; la solidarité Figeac/Saint-Céré qui permet à l’école de Saint-Céré d’augmenter très sensiblement ses effectifs ; la construction d’un nouveau collège à Lalbenque ; l’extension du collège Saint-Viateur Canaguet à Onet-le-Château ; l’ouverture d’une unité de formation par apprentissage niveau bac+5 au centre de formation Querbes-Carnus de Rodez ; le regroupement des collèges Sacré-Cœur et Saint Joseph à Rodez ; le regroupement des écoles de Sanvensa et La Fouillade ; la création du groupement associatif «Unis pour grandir», véritable GIE mis en place par les établissements du réseau saint-affricain, ou encore de la fédération d’OGEC « Causse et Vallées » qui regroupe tous les établissements du secteur de Figeac ; la reconstruction du collège de Salles-Curan ; le projet de construction d’un collège à La Primaube qui a fait l’objet d’une demande auprès des instances académiques, et qui est mis en attente d’un commun accord, jusqu’à 2018 ; un projet de redéploiement de l’offre écoles à l’étude dans le Lot…
Pour Claude Bauquis, le succès de l’enseignement catholique tient aussi en partie à sa volonté de « bien plus qu’enseigner : éduquer ». « Nous nous inscrivons clairement dans le système éducatif de la République mais nous revendiquons notre différence quant à la conception de la laïcité : la laïcité de l’Etat oui, mais la laïcisation de l’école et, plus largement, de la société, non, insiste-t-il. Nous voulons une école ouverte, qui accueille la diversité des cultures et des religions, en conformité avec nos valeurs chrétiennes de fraternité, de main tendue et de pardon. Nous ne voulons pas être des écoles publiques « bis », mais apporter notre différence et notre complémentarité grâce à nos espaces de liberté pédagogiques et grâce à une parole éducative claire puisée dans l’Evangile, une parole à vivre dans le quotidien de nos établissements, et qui aide tout élève à se construire comme personne libre et autonome, capable de discernement. »